Les Industries du bois

DIG/ Après la mesure d’interdiction des exportations de grumes adoptée en 2009 par le gouvernement gabonais, le processus d’industrialisation de la filière bois s’est poursuivi avec la création de nouvelles unités de transformation tous segments confondus.

Les industries du bois comprennent trois niveaux de transformation, à savoir :

– 1er niveau : sciage et déroulage

– 2eme niveau : moulures, profilés, parquet et contreplaqués

– 3eme niveau : menuiserie et ébénisterie

D’après la Direction générale de l’Economie et de la Politique fiscale, les industries de transformation du bois ont enregistré des résultats appréciables au terme de l’année 2017.

En effet, sur le plan industriel, la production de bois ouvrés a augmenté de 10,1% pour atteindre 843 891 m3, en raison d’un meilleur approvisionnement en grumes, du renforcement du tissu industriel et de la montée en puissance des usines nouvellement installées.

Sur le plan commercial, les ventes locales et les exportations ont respectivement progressé de 27,3% et 6% pour afficher 62 456 m3 et 680 288 m3 en raison de la hausse de la demande locale et internationale.

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Les unités de sciage

A fin décembre 2017, on note globalement une amélioration des performances de l’activité de sciage. En effet, sur le plan industriel, la production de bois sciés s’est accrue de 9,4% pour se situer à 505 962 m3.

Cette embellie résulte d’un meilleur approvisionnement des unités de transformation en grumes et du renforcement du tissu industriel.

De même, les exportations ont progressé de 11,9% pour atteindre 441 019 m3, en raison de la demande soutenue du marché mondial des bois tropicaux.

A contrario, les ventes locales ont chuté de 24,5% à 30 966 m3, du fait de l’offre dynamique des opérateurs informels.

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Les unités de déroulage

 L’activité de déroulage comprend dix-sept (17) unités de transformation qui fabriquent essentiellement des placages (onze unités) et des contreplaqués (six) à base d’okoumé. Le renforcement des capacités de production amorcé entre 2012 et 2013 justifie les résultats appréciables de ce segment. Cependant, le contreplaqué a connu une baisse de son activité en raison de la concurrence du marché européen.

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Le placage

Le segment placage a enregistré une amélioration de ses performances industrielles à fin décembre 2017. Ainsi, la production est passée de 252 140 m3 en 2016 à 286 697m3, soit une hausse de 13,7%.

Cette situation s’explique par une accélération du rythme d’approvisionnement des usines en grumes et la production additionnelle des usines nouvellement installées dans la ZERP de Nkok.

Parallèlement, les ventes locales ont fortement progressé pour s’établir à 25 193 m3 contre 2 383 m3 en 2016, sous l’effet des fortes commandes du marché domestique, notamment des sociétés du cluster-menuiserie de Nkok.

A l’inverse, les exportations se sont repliées de 3,1% suite à la faiblesse de la demande du marché
international de placage.

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Le contreplaqué

La branche de fabrication de contreplaqué a été marquée par un léger tassement de son activité en 2017. En effet, la production est passée de 52 030 m3 à 51 232 m3, soit un recul de 1,5%.

Cette situation résulte des difficultés d’approvisionnement en grumes des principales unités de transformation de ce segment d’activité industrielle.

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L’Exploitation forestière

A fin décembre 2017, l’exploitation forestière s’est caractérisée par une amélioration des performances industrielles et commerciales.

En effet, la production de grumes a progressé de 5,7% pour s’élever à 1 604 995 m3, en raison de la mise en exploitation de nouvelles surfaces forestières, de la fermeté de la demande des industries locales et au renforcement de la législation sur les conditions d’exploitation du Kévazingo et de l’Ozigo.

Au cours de la même période, les ventes de grumes aux industries locales ne disposant pas de permis forestiers ou d’essences appropriées ont atteint un volume de 557 451 m3, soit une hausse de 23,2% par rapport à 2016.

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La Certification forestière

Le Président de la République, Ali Bongo Ondimba, a annoncé le 26 septembre 2018, au cours d’une visite de la scierie de la société Rougier Gabon située à Mevang, à 60 km de Ndjolé dans la province du Moyen-Ogoou,  qu’à l’horizon 2022 toutes les concessions forestières de notre pays devront avoir la certification environnementale du Forest Stewardship Council (FSC).

Norme la plus exigeante dans le secteur bois, le FSC permettra de garantir que les forêts gabonaises sont gérées et exploitées de façon durable et raisonnée.

Les données statistiques de l’Agence d’Exécution des Activités de la Filière Forêt-Bois  indiquent que :

15.9 millions d’hectares de forêts sont engagées dans le processus d’aménagement ;

12.5 millions d’hectares de forêts sont aménagées ;

2.4 millions d’hectares de forêts sont aménagées et certifiées ;

3 opérateurs économiques détiennent un Certificat de Gestion Durable FSC ;

9 opérateurs économiques détiennent un Certificat de Chaine de Traçabilité FSC ;  

1 opérateur économique détient un Certificat de Gestion Durable PAFC/PEFC promu et remis par l’Agence d’Exécution des Activités de la Filière Forêt-Bois au mois d’avril 2018.

Déjà labélisées FSC, les 900 000 hectares de concessions forestières de l’entreprise Rougier, partenariat public-privé avec l’Etat gabonais via la Caisse des dépôts et des consignations (CDC), emploient près de 1 600 personnes, majoritairement des Gabonais.

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La Redaction

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