Finances publiques : Brice Laccruche Aliangha fixe de nouvelles directives à Emmanuel Issoze Ngondet

DIG/ Insatisfait du rythme de mise en oeuvre des réformes, et des résultats insuffisants et peu visibles du Plan de relance économique, le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, a procédé, le 17 mai 2018, en Conseil des ministres, au lancement d’une « Task Force sur les finances publiques ».

La nouvelle feuille de toute proposée par le président de la République à l’endroit du gouvernement Issoze Ngondet III tient sur 7 points importants.

Il s’agit (1) de la remise à plat de la Budgétisation par Objectif de Programmes (BOP) ; (2) de la rationalisation des services personnalisés ; (3) de la réduction de la masse salariale dans la fonction publique ; (4) de la revue complète de la dette pour en garantir la soutenabilité et surtout une gestion optimale ; (5) d’une plus grande rationalisation et une meilleure priorisation des investissements ; (6) de la préservation des acquis sociaux et surtout la poursuite des engagements présidentiels ; (7), et d’une remise à plat totale du code des impôts.

Pour le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, Brice Laccruche Aliangha- qui a présidé dans la foulée un séminaire gouvernemental au Cap EStérias- si on veut que cette volonté devienne réalité, il faut donc d’abord réformer l’Etat ; et pour cela, mettre de l’ordre dans les finances publiques.

« En matière d’action publique, il ne faut pas faire moins, il faut faire mieux ! Cela signifie notamment optimiser chaque denier de l’Etat dépensé. Nous nous sommes engagés vis-à-vis des Gabonais mais aussi vis-à-vis de nos partenaires internationaux (le FMI et autres institutions multilatérales) via le PRE à le faire. Cet engagement ayant été pris, il devra être tenu. Non pas pour faire plaisir à tel ou tel, mais parce que c’est dans l’intérêt supérieur des Gabonaises et des Gabonais. Il nous faut donc collectivement passer la vitesse supérieure. Aujourd’hui encore, notre Etat dépense trop pour des résultats insuffisants. Demain, le plus tôt possible, il devra dépenser mieux pour des résultats satisfaisants !  Pour y parvenir, SEM le Président Ali Bongo Ondimba a posé des balises sur notre chemin. Des points de repères qui devront guider notre action », a martelé Brice Laccruche Alihanga.

Objectifs* Au niveau des finances publiques, le directeur de cabinet du Chef de l’Etat, a rappelé aux membres du gouvernement d’Emmanuel Issoze Ngondet III de mettre en place un plan d’actions dès le second semestre 2018.

Ce plan d’actions a pour objectif de ramener la masse salariale mensuelle (hors agences) à 40 milliards de FCFA en 2019 et 35 milliards en 2020 ; et de baisser les dépenses de biens et services de 40 % en 2019.

Dans la même logique, la nouvelle équipe gouvernementale  devra faire -coûte que coûte- tout pour ramener le déficit budgétaire à 1% d’une part, et d’autre part, d’arriver à réduire le niveau d’endettement actuel de 59 % du PIB à 40 % d’ici 2020.

« J’en conviens, c’est un effort violent, une cure d’amaigrissement sévère qui est exigé de la part de l’Etat. Mais il ne s’agit pas d’affaiblir le patient. Au contraire, il s’agit de le remettre en bonne santé en faisant disparaître son surpoids afin qu’il devienne plus efficace dans l’accomplissement de ses missions », a-t-il conclu.

D.B.M

apropos de l auteur

La Redaction

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