Affaire Blaise Wada : A quoi joue la Cour criminelle spéciale ?    

DIG/ Les avocats de Blaise Wada ont animé, le samedi 7 juillet 2018 à l’Hôtel consulaire de Libreville, une conférence de presse pour dénoncer « la condamnation illégale »  de leur client à la prison centrale de Libreville.

En effet, ont-ils soutenu, il n’existe à ce jour aucun acte matériel confirmant la condamnation à 20 ans de réclusion de l’ancien coordinateur général de l’Unité de coordination des études et des travaux (UCET).

Donc, l’absence de ce document confirme « la détention illégale » de Blaise Wada à la prison centrale de Libreville où il est incarcéré  depuis le 10 janvier 2017.

« La Cour criminelle spéciale (CCS) n’a pas notifié par écrit sa décision. Conséquence : la Cour de cassation ne peut pas statuer sur le pourvoi en cassation formé par Blaise Wada, en l’absence de l’arrêt de l’acte querellé » ont indiqué ses avocats.

Débuté le 15 mars 2018, le procès intenté par le Ministère public et l’Etat gabonais contre Blaise Wada a pris fin le 26 avril dernier avec la condamnation de l’intéressé à 20 ans de prison pour détournement de deniers publics, au paiement à l’Etat gabonais de la somme de 2,765 milliards de francs (correspondants au 1,765 milliard de francs qu’il a détourné et un milliard de francs de dédommages et intérêts) et au rapatriement des fonds qu’il a placés hors du Gabon.

Le prisonnier Wada a également été déchu de ses droits civiques et tous ses biens, notamment immeubles et argent dans ses comptes en banques, sont saisis.

Non content de cette décision, le conseil de Blaise Wada, dénonçant, « la vacuité d’un dossier mettant en évidence l’incohérence des accusations et l’absence de preuves irréfutables », avait formé un pourvoi en cassation, convaincu que l’espoir d’une « justice équitable et objective » est encore possible.

(Source : L’Union)

 

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La Redaction

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