« Cet outil va permettre de contrôler la disponibilité des réseaux »

Olivier Ghibaudo, 42 ans, est le créateur et dirigeant de la société d’ingénierie G-TECH spécialisée dans l’ingénierie des réseaux radio cellulaires, et en particulier, le contrôle de la qualité de service et l’optimisation des performances et de la qualité de service des réseaux 2G, 3G et 4G. Il intervient au Gabon auprès de l’Arcep et des opérateurs mobiles depuis 2010, ainsi que dans différents pays en Europe, Afrique et Moyen-Orient. Entretien.

Direct Infos Gabon: Comment fonctionne ce logiciel ?

Olivier Ghibaudo : CNQC pour Continous Network Quality Control est une solution de contrôle continu de la qualité de service développée pour les autorités de régulation de télécommunications. Aujourd’hui en exploitation opérationnelle au Gabon et au Tchad, prochainement au Cameroun, Niger et Soudan, CNQC permet aux autorités de régulation de contrôler 24h/24 et 7j/7 la qualité de service des réseaux mobiles.Les avantages de CNQC sont une automatisation complète de son fonctionnement ne permettant ainsi aucune intervention humaine, limitant les risques d’erreurs volontaires ou non ;  la collecte des données issues des réseaux des opérateurs au format propriétaire des équipementiers (Ericsson, Huawei…), garantissant qu’aucune manipulation des données initiales n’est possible, et la visualisation en temps réel des résultats, permettant la meilleure réactivité possible.

Mais l’Arcep dispose déjà de plusieurs moyens de contrôle de la qualité des services, qu’est-ce ce logiciel apportera de plus ?

Cet outil va permettre de mesurer et de contrôler tout au long de l’année la disponibilité des réseaux et des services. En ce sens, ça vient compléter les dispositifs de contrôle réalisés en 6 mois environ par l’Arcep qui viennent mesurer la qualité des services et la disponibilité de la communication et la qualité des services comme perçue par les consommateurs de bout en bout. Avec cet outil l’Arcep dispose d’un dispositif global qui permet d’appréhender la qualité des services chère aux consommateurs.

Pensez-vous que ce nouveau logiciel va contraindre les opérateurs économiques à améliorer leur qualité de service ?

Cet outil va permettre de contrôler aujourd’hui ce qui n’était pas contrôler par l’Arcep, c’est-à-dire la disponibilité des réseaux. L’arcep a un contrôle global qui doit inciter les opérateurs à améliorer leur qualité de services. L’Arcep dispose d’un attirail juridique et règlementaire qui doit contraindre les opérateurs économiques à se conformer à la loi. Nous devons avoir effectivement de l’amélioration sur la disponibilité des réseaux. Cet outil n’empêche pas aux sites, aux radios de tomber en panne mais ça doit obliger l’opérateur de le réparer dans un délai plus court pour ne pas être sanctionné par l’Arcep, un moment donné ou un autre.

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La Redaction

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