Averda reprend du service « sur fond de menaces »

DIG/ Il aura fallu l’intervention, à la fois diplomatique et musclée, du ministre en charge de l’Hygiène publique pour éviter que Libreville et Akanda ne franchissent le seuil de 3000 tonnes d’ordures, préjudiciable pour la santé des populations.

Après supplications et mises en gardes, la société Averda a finalement repris la collecte des ordures, le 16 juin 2017 à Libreville et Akanda, après une semaine amoncellement des ordures ménagère dans ces deux communes.

Cette reprise d’activités fait suite aux « efforts consentis » par le gouvernement pour soulager l’entreprise qui avait dû arrêter le travail à cause des difficultés financières inhérentes à la dette de l’Etat vis-à-vis d’elle.

Au cours de deux réunions de travail tenues les 12 et 13 juin derniers, dont le but était de trouver une solution pérenne à cette situation, le ministre en charge de la Sécurité et de l’Hygiène publique, Lambert-Noël Matha avait  sommé Averda de reprendre son activité dans les plus brefs délais.

Après avoir évoqué tous les contours du dossier, le ministre a rassuré le prestataire sur le règlement de sa dette, en dépit de la mauvaise conjoncture du moment.

En effet, l’entreprise réclame au gouvernement un retard de paiement d’environ  18 mois. Avec 1 000 salariés et une facture de 100 millions de FCFA par mois de carburant, la société serait au bord de la faillite.

« Nous allons déployer toutes les ressources  à notre disposition pour assurer la propreté des villes de Libreville et Akanda le plus vite possible. On espère que lundi matin ou lundi soir le problème sera résorbé. Les déchets qui sont partout dans la ville seront récupérés et collectés », a indiqué un responsable de la société Averda. Avant de poursuivre : « On est toujours en négociation avec le gouvernement, étape par étape pour revenir complètement à la normal ».

 Brice Gotoa

 

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La Redaction

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