La Banque mondiale a quintuplé son aide financière au Gabon entre 2015 et 2017

DIG/ L’Institution de Bretton Wood semble de plus en plus déterminée à sortir le Gabon du marasme économique dans lequel le pays s’est profondément englué ces dernières années.

La preuve est que depuis deux ans environ la Banque mondiale a quintuplé son aide financière envers le Gabon.

Etablie à hauteur de 75 millions de dollars en 2015, elle a grimpé pour se situer à près de 500 millions de dollars en 2016. C’est le point le plus saillant du discours prononcé par la directrice des opérations de la Banque mondiale en charge du Cameroun, Elisabeth Huybens, au terme de sa visite d’affaires à Libreville du 23 au 24 mai 2017.

« Je suis venu pour discuter avec le ministre de l’Economie sur notre programme au Gabon et sur l’état de l’économie gabonaise. Et j’ai aussi profité de l’occasion pour aller visiter la Zone économique spécial de Nkok. Déjà depuis seulement deux ans, notre portefeuille voire notre appui au Gabon a quintuplé. On avait un portefeuille autour de 70 millions de dollars il y a deux ans. Et là pour le moment, on vient encore de signer un accord de crédit pour un projet sur les statistiques. Et avec ce projet nous sommes arrivés à un portefeuille de 500 millions de dollars. Donc on a agrandi très sensiblement notre appui au Gabon », a indiqué Elisabeth Huybens au terme de sa mission.

Statistiques* Selon cette ingénieure agronome belge, à travers l’augmentation de cette enveloppe, la Banque mondiale entend favoriser l’implémentation du projet relatif à la modernisation du système statistique national du Gabon.

Aussi, les experts de cette institution financière internationale démontrent le bienfondé de cette initiative par la caducité des données statistiques de la plupart des secteurs d’activité économique, et qui constitue un frein lors des négociations entre le pays et les grands partenaires au développement.

« L’amélioration de l’information statistique permettra aux ministères, mais aussi aux partenaires au développement, de disposer d’un système de gestion efficace, pour de meilleurs résultats de développement, grâce aux chiffres précis et communiqués rapidement, en particulier sur la pauvreté, l’inflation, le produit intérieur brut, la santé, l’emploi et l’agriculture », a souligné Abdoullahi Beidou, statisticien et responsable de ce projet auprès de la Banque mondiale.

Par ailleurs, elle a également affirmé que la Banque mondiale dépêche des experts nationaux et internationaux (venant de Washington et d’autres pays), chargés de faire le monitoring de ces programmes hautement financés pour faciliter leur implémentation et opérationnalisation.

Dorian Bissielou Mbouala

 

 

 

 

 

 

 

 

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La Redaction

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