Commercialisation du diamant : Le Gabon va intégrer le Processus de Kimberley

DIG/ Afin d’assurer l’admission du Gabon comme pays participant au Processus de Kimberley à la fin de l’année 2017, le ministre des Mines, Christian Magnagna, a eu, le 11 septembre 2017 à Libreville, une séance de travail avec une mission d’experts mandatée par les instances du Processus de Kimberley.

Durant quatre jours, cette mission conduite par le chef de division certification, Maurice Miema,  va vérifier sur le terrain tout le système qui a été mis en place pour la gestion du Processus. Et s’assurer que celui-ci est conforme aux exigences minimales du Processus de Kimberley.

« Dans le cadre d’une mission d’expert de Kimberley, nous sommes envoyés pour venir évaluer les préparatifs du Gabon car le Gabon a écrit au Processus de Kimberley pour adhérer. Nous allons voir si le Gabon a déjà mis en place ce qui lui avait été recommandé comme préalable pour pouvoir adhérer au Processus de Kimberley », a indiqué Maurice Miema, chef de la délégation de la mission.

Plusieurs séances de travail sont prévues à la fois avec l’administration des Mines, mais aussi avec un échantillon des acteurs hors administration de cette filière (les exploitants artisanaux) et avec les autres services de l’Etat qui peuvent être impliqués dans la gestion de ce processus au Gabon (service de douane, service de sécurité au niveau de l’aéroport).

« Le Gabon en tant que pays producteur ne pouvait pas commercialiser son diamant étant donné qu’il était encore en dehors de ce Processus. Maintenant que le Gabon veut entrer dans ce Processus, c’est alors avec bonheur que le Gabon pourra commercialiser son diamant et tirer le bénéfice qu’il faut pour pouvoir améliorer ses économies par rapport à cette filière de diamant », a-t-il ajouté.

Pour y adhérer, le gouvernement doit mettre en place une législation conforme au Processus de Kimberley ; mettre en place un système de traçabilité et  un système de contrôle interne. L’Etat doit savoir qui fait quoi dans le secteur des diamants.

« L’adhésion du Gabon va permettre de protéger les producteurs du diamant et lutter contre l’exploitation illicite de cette ressource. Mais également permettre l’introduction dans notre pays des investisseurs directs à l’étranger qui viendront valoriser ces gisements. Ce qui est visé, c’est la traçabilité, la transparence et un meilleur revenu de l’Etat dans cette production qui pour l’instant échappe au contrôle de l’Etat gabonais », a expliqué Christian Magnagna.

En effet,  des indices de diamant ont été relevés dans plusieurs régions gabonaises, notamment le Woleu-Ntem, l’Ogooué-Ivindo, le Haut-Ogooué et la Ngounié.

En 1998, la société sud-africaine DeBeers s’était même vue délivrer un permis de recherche couvrant les trois premières provinces précitées.

Le Processus de Kimberley est une initiative internationale de certification des diamants bruts qui réunit gouvernement, industriels et société civile.

Créée en 2003, cette organisation regroupe actuellement 81 pays.

 

Brice Gotoa

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La Redaction

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