Communiqué final du Conseil des ministres du 13 septembre 2021

Ce lundi 13 septembre 2021, sous la Très Haute  Présidence de Son Excellence Ali BONGO  ONDIMBA, Président de la République, Chef de  l’Etat, le Conseil des Ministres s’est réuni dès 10h  par visioconférence. 

AU TITRE DES PROJETS DE TEXTES  LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES 

MINISTERE DES RELATIONS AVEC LES  INSTITUTIONS CONSTITUTIONNELLES  ET LES AUTORITES ADMINISTRATIVES  INDEPENDANTES 

Madame le Ministre d’Etat a présenté au Conseil  des Ministres, qui les a adoptés les quatre (4) projets  d’ordonnance ci-après :

– le projet d’ordonnance portant loi organique  fixant les modalités d’exercice par le Collège  d’intérim du Président de la République.

Pris en application des dispositions des articles 13,  13a de la Constitution, le présent projet  d’ordonnance détermine la composition,  l’organisation et le fonctionnement du Collège

appelé à assurer l’intérim du Président de la  République en cas de vacance du pouvoir,  d’empêchement définitif ou d’empêchement  temporaire en une seule et même loi organique.

Le projet traite des compétences dévolues au  Collège, de son fonctionnement dont le Président  de l’Assemblée Nationale préside les réunions, du mode de prise de décision en retenant le consensus  comme principe et, à défaut, le recours à la majorité  des deux tiers des membres de l’instance.

– le projet d’ordonnance portant loi organique  relative au Président de la République. 

Pris en application des dispositions des articles 10,  52 et 78 de la Constitution, la présente ordonnance  fixe les conditions d’éligibilité du Président de la  République et les incompatibilités avec la fonction  de Président de la République.

Au titre du présent texte, sont ainsi prises en compte  dans les conditions d’éligibilité du Président de la  République, les dispositions des articles 13 et 13a  de la Constitution instituant un Collège chargé  d’assurer l’intérim du Président de la République en  cas de vacance du pouvoir, d’empêchement  temporaire ou définitif du titulaire.

Ainsi, aux termes des dispositions de l’article 2  dudit texte, sont éligibles à la Présidence de la  République tous les gabonais des deux sexes,  jouissant de leur droits civils et politiques et ayant  résidé sans discontinuité sur le territoire national au  moins six mois chaque année, au cours des deux  dernières années précédant l’élection.

La territorialité ainsi indiquée se rapporte également  aux gabonais en poste dans les missions  diplomatiques et dans les organisations  internationales dont le Gabon est membre.

Le texte énonce également que tout Gabonais  bénéficiant d’une autre nationalité ayant exercé des  responsabilités politiques ou administratives dans  un autre Etat ne peut se porter candidat.

– le projet d’ordonnance portant institution de  la Médiature de la République. 

Le présent projet d’ordonnance tient de la nécessité  d’absorber l’augmentation exceptionnelle des  litiges qui encombrent les juridictions.

Aussi, pris en application des dispositions des  articles 47 et 52 de la Constitution, la présente ordonnance redéfinit-elle les missions dévolues à la  Médiature de la République placée sous la tutelle  du Vice-Président de la République ainsi que la  procédure applicable devant elle.

Au sens du présent texte, la Médiature de la  République assure auprès des Administrations, des  Collectivités Locales, des Etablissements publics et  tous autres organismes investis d’une mission de  service public, les fonctions de médiation, de  concertation, de protection et de promotion des  droits.

Pour son fonctionnement, la Médiature comprend  désormais, outre le Médiateur de la République et  son adjoint, des Médiateurs délégués assistés de  spécialistes des domaines nécessaires à l’efficacité  de l’action de la Médiature. Celle-ci se compose en  outre d’une Commission Permanente érigée  dorénavant en Organe délibérant.

– le projet d’ordonnance portant création du  Haut-Commissariat de la République.

L’ordonnance indiquée est prise en application des  dispositions des articles 47 et 52 de la Constitution.

Au terme des dispositions dudit texte, le Haut Commissariat de la République est un organe qui  assiste le Président de la République dans  l’évaluation, le suivi, la mise en œuvre de son action  politique.

A ce titre, le Haut-Commissariat de la République  est notamment chargé :

– d’engager, dans le cadre des prérogatives reçues  du Président de la République, les missions de  suivi, d’observation et de relais de son action  politique ;

– d’interagir avec les institutions politiques et les  acteurs de la vie publique sur la stabilité et les  modalités de maintien des valeurs  démocratiques ;

– d’assurer une veille sur l’état de la situation  politique au niveau national avec l’ensemble des  acteurs de la vie politique ;

– de proposer les modalités de réalisation de  l’Action Politique du Président de la  République ;

– de dresser des rapports et bilans de l’activité  politique du Président de la République ; – promouvoir l’animation du débat politique  auprès des populations dans le cadre des  prérogatives qui lui sont conférées.

Le Haut-Commissariat de la République est ainsi  rattaché au Président de la République à qui les  membres rendent directement compte.

MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DE LA  RELANCE 

Sur présentation de Madame le Ministre, le Conseil  des Ministres a adopté les deux (2) projets de textes  suivants :

– Le projet d’ordonnance portant modification  de certaines dispositions de l’Ordonnance n°  002/PR/2012 du 13 février 2012 portant  réorganisation du Fonds pour les générations 

futures.

La présente ordonnance qui, entre autres, modifie la  dénomination, en Fonds Souverain de la République  Gabonaise, vise principalement à renforcer la  capacité financière, à travers l’allocation de  nouvelles ressources à son capital minimum.

Au titre des nouvelles ressources, il est à noter une  quote-part du montant annuel de la Provision pour  Investissement Diversifié (PID) et de la Provision  pour Investissement dans les Hydrocarbures (PIH),  des Dividendes issus des participations détenues par l’Etat, de la Rémunération de l’épargne séquestre  dans le cadre des provisions de remise en état des  sites pétroliers et miniers et des Recettes  budgétaires additionnelles.

– le projet de décret portant approbation des  statuts du Fonds Gabonais d’Investissements  Stratégiques (FGIS). 

Pris en application de l’article 3 de la loi n° 11/82  du 24 janvier 1983 portant régime juridique des  établissements publics, des sociétés d’Etat, des  sociétés d’économie mixte et des sociétés à  participation financière publique, le présent décret  a pour objectif de doter le Fonds Gabonais  d’Investissements Stratégiques (FGIS) des statuts permettant de régir son organisation et son  fonctionnement.

MINISTERE DE LA JUSTICE, GARDE DES  SCEAUX ET CHARGE DES DROITS DE  L’HOMME 

Au terme de la présentation de Madame le Ministre,  le Conseil des Ministres a entériné le projet de  décret fixant les modalités d’exercice du Travail  d’intérêt général en République Gabonaise.

Le présent décret, pris en application des  dispositions de l’article 21-2 de la loi n° 006/2020  du 30 juin 2020 portant modification de la loi n°  042/2018 du 05 juillet 2019 portant Code Pénal de  la République Gabonaise, vise à offrir aux  juridictions de jugement, en cas de culpabilité des  personnes poursuivies, la possibilité de condamner  à une peine de travail d’intérêt général qui est l’une  des peines de substitution à l’emprisonnement et à  l’amende.

La condamnation à la peine de travail d’intérêt  général, qui ne s’applique qu’aux délits et  contraventions, pourrait ainsi, contribuer au  désengorgement des prisons et à la réinsertion des  délinquants.

MINISTERE DES EAUX ET FORETS, DE LA  MER, DE L’ENVIRONNEMENT, CHARGE  DU PLAN CLIMAT ET DU PLAN  D’AFFECTATION DES TERRES

Sur présentation de Monsieur le Ministre, le  Conseil des Ministres a adopté le projet  d’ordonnance relative aux changements  climatiques. 

En effet, le présent projet de texte qui fixe le cadre  juridique applicable en matière de changements climatiques, matérialise les engagements du Gabon  au niveau international et particulièrement les  dispositions de l’Accord de Paris dans la lutte contre  les effets du changement climatique. Ces  engagements sont notamment inscrits dans le Plan  National Climat et la Contribution Déterminée au  niveau national dans laquelle notre pays s’engage à  maintenir la neutralité carbone à l’horizon 2050.

Ce cadre juridique a pour effet :

– d’encadrer les actions des acteurs institutionnels  à travers un ordonnancement juridique et  uniforme pour tous ;

– de mettre en place un système fondé sur le  marché pour inciter les émetteurs à réduire leurs  émissions conformément à un seuil d’émission  dans le cadre du système d’échange de quotas et  compenser les émissions résiduelles en utilisant  principalement les crédits carbone de projets  gabonais ;

– de créer un registre, clé de voûte du système  d’information d’émission de gaz à effet de serre  et du système national de quotas d’émission et de  compensation carbone.

L’ordonnance visée prévoit également la création  d’un Fonds destiné au financement des politiques de  lutte et d’adaptation au changement climatique.

EN MATIERE DE POLITIQUE GENERALE 

MINISTERE DE L’ECONOMIE ET DE LA  RELANCE

Au terme de la présentation de Madame le Ministre,  le Conseil des Ministres a marqué son accord pour  l’organisation, à Libreville, avec l’appui de la  CEMAC, de la CNUCED et de l’Institut de  l’Economie et des Finances Pôle régional, des  séminaires de vulgarisation, dans les locaux de  l’institut de l’Economie et des Finances, du 14  septembre au 01 décembre 2021, de quatre (4)  nouveaux textes communautaires suivants :

– le Règlement N° 06/19-UEAC-639-CM-33  du 07 avril 2019 relatif à la concurrence ;

– le Règlement N° 000350 du 25 septembre  2020. Relatif à la procédure pour l’application  des règles de la concurrence ;

– la Directive N°01/19-UEAC-639-CM-33 du  08 avril 2019 relative à l’organisation  institutionnelle dans les Etats membres de la  CEMAC pour l’application des règles  communautaires de la Concurrence ;

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– la Directive N°02/19-UEAC-639-CM-33 du  08 avril 2019 harmonisant la protection des  consommateurs au sein de la CEMAC.

A cet effet, les départements ministériels, le  Parlement, le Patronat et la Société Civile,  concernés par lesdits séminaires, seront  programmés en fonction d’un agenda défini.

MINISTERE DE LA PROMOTION DES  INVESTISSEMENTS, DES PARTENARIATS  PUBLICS-PRIVES, CHARGE DE  L’AMELIORATION DU CADRE DES  AFFAIRES 

Madame le Ministre a présenté au Conseil des  Ministres, qui l’a approuvé, la procédure de  négociation directe, en préparation de la signature  de la Convention de délégation du service public de  production, de distribution et de commercialisation  d’eau potable et d’énergie électrique entre l’Etat et  la SEEG.

apropos de l auteur

La Redaction

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