Communiqué final du Conseil des ministres du 15 octobre 2021

DIG/ Le Vendredi 15 octobre 2021, sous la Très Haute Présidence de Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, Président de la République, Chef de l’Etat, Le Conseil des Ministres s’est réuni dès 10h par visioconférence.

Dès son ouverture, le Conseil des Ministres a relevé l’intense activité diplomatique du Président de la République, Chef de l’Etat, aussi bien au niveau régional qu’international. En effet, le 24 septembre 2021, Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA a pris part, par visioconférence, à la 76eme Session Ordinaire de l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Au cours de cette rencontre au Sommet, le Chef de l’Etat a exhorté les dirigeants du monde à plus de multilatéralisme afin de bâtir ensemble une économie mondiale tenant compte des aspirations des peuples qui souhaitent un partage plus équitable des vaccins et des progrès technologiques face à la pandémie de la COVID-19 qui déstructure notre société.

En séjour de travail à Londres, au Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, le Président de la République a été reçu le 29 septembre 2021 par Son Altesse Royale, Le Prince Charles, Prince de Galles.

Les échanges entre les deux personnalités ont porté sur les questions de défense, d’environnement, de climat et de biodiversité.

Sur le plan régional, le Chef de l’Etat a, pour sa part, reçu en audience, le 12 octobre 2021, Monsieur François LOUNCENY FALL, Représentant Spécial du Secrétaire Général de l’ONU et Chef du Bureau Régional des Nations Unies pour l’Afrique Centrale (UNOCA).

Lors de cette entrevue, le diplomate onusien a félicité le Président de la République pour les récents succès diplomatiques du Gabon, notamment pour l’élection de notre pays en qualité de Membre non Permanent du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour la période 2022-2023, la réforme historique de la CEEAC conduite par le Président Ali BONGO ONDIMBA, son leadership en matière de droits de l’homme ainsi que le rôle primordial que notre pays assurera du 1er au 02 novembre 2021 au niveau du segment des Chefs d’Etat et de Gouvernement ou de Délégation lors de la prochaine COP 26 axée sur la préservation de l’environnement qui se tiendra en Ecosse.

Dans le cadre de sa visite de travail à Libreville, Son Excellence Faustin-Archange TOUADERA, Président de la République Centrafricaine, a été reçu le 13 octobre 2021 par Son Excellence Ali BONGO ONDIMBA.

Les échanges entre les deux hommes d’Etat ont porté essentiellement sur la coopération bilatérale, le retrait du contingent gabonais de la MINUSCA et sur les questions d’intérêt commun.

Sur un tout autre plan, le Conseil des Ministres se félicite de la concrétisation des offres du Mécanisme COVAX avec les arrivées successives de 100 620 doses de vaccin Pfizer et 168.000 doses de vaccins Johnson and Johnson.

L’acquisition de ces nouvelles doses vient renforcer les stocks disponibles et permet de diversifier l’offre vaccinale aux populations avec une couverture dans les départements du pays à compter du 18 octobre 2021.

Aussi, au regard des données épidémiologiques marquées par une forte hausse de nouvelles contaminations, suivies d’un taux élevé d’hospitalisation des personnes non vaccinées, le Conseil des Ministres exhorte-t-il toutes les populations résidant au Gabon à privilégier l’effet protecteur du vaccin dont les équipes de campagne itinérantes de proximité, permettent un accès rapide.

AU TITRE DES PROJETS DE TEXTES LEGISLATIFS ET REGLEMENTAIRES

MINISTERE DU BUDGET ET DES COMPTES PUBLICS

Sur présentation de Monsieur le Ministre, le Conseil des Ministres a adopté le projet de Loi de Finances Initiale 2022. Ce projet de budget est élaboré sur la base des très hautes orientations de Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat.

Il prend en compte les recommandations issues du débat d’orientation budgétaire du mois de juin dernier, les actions du Plan d’Accélération de la Transformation (PAT) et les mesures arrêtées dans le programme économique et financier signé avec le Fonds Monétaire International (FMI).

L’élaboration du projet de loi de finances initiale 2022 s’inscrit dans un contexte de reprise de l’activité économique internationale.

En effet, la croissance mondiale est projetée à 4,9% en lien avec le retour à une situation sanitaire maîtrisée et de stabilisation des prix des matières premières.A ce titre, le projet de loi de finances 2022, vise les objectifs suivants :

– un taux de croissance de 3,0% ;

– la réduction du déficit budgétaire par l’optimisation de la mobilisation des recettes intérieures ;

– l’arrimage des projets d’investissements contenus dans le PAT ;

– l’amélioration des conditions de vie de nos compatriotes à travers la relance de l’économie, la création d’emplois et la réduction des inégalités ;

– la consolidation du système de santé et la poursuite de la riposte contre la Covid-19 par l’intensification de la campagne de vaccination ;

– l’amélioration de l’offre dans le secteur de l’éducation et de la formation ainsi que l’adaptation du système éducatif aux besoins du marché du travail ;

– la consolidation du dispositif de Sécurité et de Défense.

Les principales hypothèses sur lesquelles repose le cadrage macroéconomique et budgétaire 2022 sont arrêtées comme suit :

– une production de pétrole de 11 millions de tonnes, en hausse de 7,8% ;

– un prix du baril pétrole qui s’établirait à 60 dollars en 2022 contre 55 dollars en 2021, soit une hausse de 9,1% ;

– un volume d’exportations de manganèse de 9,2 millions de tonnes, en augmentation de 0,82% ;

– une production de caoutchouc de 7000 tonnes, en baisse de 63,9% ;

– une production de bois débité évaluée à 1,171 million m3 , en hausse de 5,2% ;

– une production d’huile de palme brute de 112,2 mille tonnes ;

– un taux de change du dollar américain à 543,2 FCFA/USD, en dépréciation de 1,2%.

A ce titre, le projet de Budget de l’État est équilibré en ressources et en charges à 2936,6 milliards de FCFA contre 3127,6 milliards de FCFA, soit une baisse de 191 milliards de FCFA.

Les Recettes budgétaires (hors recettes affectées aux tiers) seraient évaluées à 1924,6 milliards FCFA, contre 1622,2 milliards FCFA arrêtés dans la Loi de finances rectificative 2021, soit une hausse de 302,4 milliards FCFA.

Les Recettes budgétaires se décomposent comme suit :

– Recettes fiscales : 1296,7 milliards FCFA ;

– Dons, legs et fonds de concours : 53,8 milliards FCFA ;

– Cotisations sociales : 102,5 milliards de FCFA ;

– Autres recettes : 629,3 milliards de FCFA.

Les Ressources de trésorerie et de financement se chiffreraient à 920,2 milliards FCFA contre 1421,6 milliards FCFA arrêtées dans la LFR 2021, soit une baisse de 501,4 milliards FCFA, en lien avec la réduction des ressources d’emprunt, en dépit de la mobilisation des Droits de tirages spéciaux (DTS).

En ce qui concerne les Dépenses et les Charges de trésorerie, les dépenses budgétaires sont évaluées 1992,5 milliards de FCFA contre 1971,9 milliards de FCFA dans la Loi de finances rectificative, soit une hausse de 20,6 milliards de FCFA, essentiellement due à la prise en charge des dépenses liées aux plans sociaux.

Ces dépenses se répartissent ainsi qu’il suit : Les Charges financières de la dette qui s’établissent à 316,9 milliards FCFA contre 293,6 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative 2021, soit une augmentation de 23,3 milliards FCFA liée à la hausse du service de la dette intérieure.

Les Dépenses de fonctionnement, hors Compte d’affectation spéciale (CAS), se chiffreraient à 1161,9 milliards FCFA contre 1164,7 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative, soit une baisse de 0,2% correspondant à 2,8 milliards FCFA, en rapport avec la maîtrise des dépenses liées aux subventions.

Les Dépenses d’investissement (hors CAS) s’établiraient à 326,4 milliards FCFA contre 353,3 milliards FCFA dans la loi de finances rectificative 2021, soit une baisse de 8% correspondant à 26,9 milliards FCFA.

Cette baisse résulte d’une volonté de privilégier les projets matures ayant fait l’objet d’études. Les Autres dépenses connaîtraient une augmentation de 13 milliards FCFA pour se situer à 36,5 milliards FCFA.

Cette hausse est portée par les coûts sociaux des restructurations des entreprises publiques et les contentieux de l’État. Par ailleurs, les Charges de trésorerie et de financement s’établiraient à 852,4 milliards FCFA contre 1071,8 milliards FCFA dans la LFR 2021, soit une baisse de 219,4 milliards FCFA, consécutive à la réduction des interventions sur les marchés financiers.

Les dépenses à caractère social ont été renforcées. Elles s’élèvent à 479 milliards FCFA contre 456,2 milliards FCFA dans la Loi de finances rectificative 2021, soit une hausse de 22,8 milliards FCFA.

EN MATIERE DE POLITIQUE GENERALE

MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES

Au terme de la présentation de Monsieur le Ministre, le Conseil des Ministres a marqué son accord aux demandes d’agréments de Leurs Excellences Messieurs :

– Mamadou Mandjou BERTHE appelé à exercer en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République du Mali près la République Gabonaise, avec résidence à Libreville;

– Sipapela Cletius SIPAPELA appelé à exercer en qualité d’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la République de Namibie près la République Gabonaise, avec résidence à Brazzaville, en République du Congo.

Le Conseil des Ministres a également approuvé la nomination de Monsieur Christian GOURAYEB en qualité de Consul Honoraire de France à PortGentil.

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apropos de l auteur

La Redaction

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