Conséquences du Brexit : 2000 milliards de francs de pertes par an pour l’Afrique

Dans un rapport publié à la mi-juillet et rapporté par notre confrère Jeune Afrique, le think tank britannique Overseas Development Institute (ODI) a jaugé les répercussions du Brexit sur les pays en développement, notamment africains.

La facture estimative due à la chute de la livre sterling et au ralentissement de l’économie outre-Manche serait de 3,8 milliards de dollars soit 1900 milliards de francs.

L’effet cumulé de la baisse de la livre sterling de 10% dans la semaine qui a suivi le vote de la sortie du Royaume-Uni hors de l’Union européenne, et du recul de croissance du PIB britannique (il prend une hypothèse de -3%), auront pour conséquence mécanique de réduire les exportations des Pays les moins avancés (PMA) vers le Royaume-Uni de 500 millions de dollars.

Autre effet collatéral de la dévaluation de la livre sterling : les transferts de revenus du Royaume-Uni vers les pays en développement. « La perte en dépenses de consommation dans les pays en développement serait équivalente à 1,4 milliard de dollars, dont 370 millions au Nigeria et en Inde », écrit l’ODI.

L’aide publique au développement ne serait, elle non plus, pas épargnée. Tablant sur un recul de la livre de 10%, le think tank anticipe une baisse de 1,87 milliard de dollars sur une dotation britannique totale en aide publique au développement qui atteignait 18,7 milliards de dollars en 2015.

« D’autres canaux de financement du développement, tels que la Banque européenne d’investissement (BEI), seront également affectés. […] Si le Royaume-Uni se retire de la BEI, le pays n’aura plus voix au chapitre en ce qui concerne les investissements dans les pays en développement et les volumes d’investissement dans certains pays pauvres pourraient chuter », anticipe également l’ODI.

Exportations (500 millions de dollars), transferts (1,4 milliard) et aide publique au développement (1,87 milliard) cumuleront ainsi un coût total estimé à 3,77 milliards de dollars. Et l’ODI d’avertir que « si la baisse de la livre s’accentue encore, les effets augmenteront d’autant ».

La livre s’échangeait à 1,3264 contre 1 dollar lundi 18 juillet. Elle cotait à 1,48 dollar le 23 juin, alors en hausse alors que les marchés tablaient sur une victoire du maintien du Royaume-Uni au sein de l’Union européenne.

(Source: Jeune Afrique)

 

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