Crise à la SNI: Bruno Ben Moubamba ne décolère pas !

DIG/ Humilié et courroucé, dit-on, par la réplique médiatique que lui a infligé le directeur général de la Société nationale immobilière (SNI) Juste Valère Okologo dans les colonnes du quotidien pro-gouvernemental « L’Union », le Vice-premier ministre en charge de l’Habitat Bruno Ben Moubamba a décidé de repartir au front. Et comme qui dirait :  » Le ridicule ne tue pas« .

Dans une note sibylline datée du 23 mai 2017, la 2e personnalité du gouvernement a décidé de relever de ses fonctions le directeur général par intérim de la SNI Yvon Patrick Medoua Nzé ( actuel DGA de la SNI) qu’il avait nommé le 14 mars 2017 en remplacement de Juste Valère Okologo.

«  Conformément à la décision no 00008/PM/MUHSL/CAB-VPM du 14 mars 2017 qui vous désigne au poste de Directeur général intérimaire de la Société nationale immobilière, j’ai constaté un certain laxisme dans le traitement et le suivi de certains dossiers de la strcture dont vous avez la charge.

Aussi au regard de l’importance de ce dossier et des instructions des plus hautes autorités sur la problématique du logement au Gabon, je vous relève de votre intérim de Directeur général de la SNI pour en désigner un autre collaborateur.

J’attache du prix à la stricte application des présentes instructions ».

Si la forme de ce courrier obéit, cette fois-ci, aux canons de la norme administrative, elle relève, une fois de plus, dans le fond, une forme d’incongruité dont le VPM semble s’être fait une spécialité.

Au cas où il feignerait de l’oublier, le directeur général par Intérim dont il vient de relever de ses fonctions n’a jamais assuré… ses fonctions.

Pour la simple et bonne raison que l’actuel DG ( Juste Valère Okologo) n’a tout simplement jamais quitté son poste.

Le préposé a l’intérim aurait tout bonnement décliné l’offre alléchante du VPM préférant la discrétion de son poste de DGA.

Acharnement* Que faut-il comprendre alors dans cette note ? Sinon un acharnement inexplicable et maladif à vouloir « coûte que coûte », prendre le contrôle de la SNI, pensent plusieurs observateurs.

Ils en veulent pour preuve la récente nomination d’une kyrielle de collaborateurs aussi inexpérimentés les uns que les autres et proches du VPM à la Société nationale du Logement social dont le Directeur général Paul Mapessi a été suspendu par des méthodes aussi contestables que contestées.

Sauf que si l’argument financier semble motiver le VPM, il en aura pour son « argent », pensent-ils.

La Société nationale du Logement social est depuis des mois en cessation de paiement, incapable même de payer son personnel et ses fournisseurs.

Du côté de la SNI, tous les projets sont actuellement à l’arrêt faute de financement.

Alors, qu’est-ce qui fait donc courir l’ancien gréviste de la faim ?

Le Premier ministre gagnerait vite à mettre un terme à cet interminable bras de fer avant qu’on en vienne un jour…aux mains.

 

 

 

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La Redaction

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