Dette intérieure : Où sont passés les 8 milliards de francs destinés à la CPG ?

DIG/ Pourtant fixé comme une priorité par les bailleurs de fonds, le règlement de la dette intérieure ne semble pourtant pas être une urgence pour le gouvernement.

Selon des sources internes à la Confédération patronale gabonaise (CPG), l’Etat ne s’est toujours pas acquitté du moindre versement, comme l’avait affirmé le ministre de l’Economie Régis Immongault, le 2 août 2017, lors du point de presse conjoint sanctionnant la fin du séjour de mission du Fonds monétaire international au Gabon.

D’après un membre de la CPG, le ministre Immongault avait effectivement inscrit 8 milliards de francs au titre du règlement de la dette intérieure au Trésor public. Sauf que cet argent n’a jamais été perçu par l’organisation patronale.

« Nous avons des arriérés de dette intérieure et extérieure. Une partie de l’argent va permettre de payer ces dettes et une autre partie à régler certaines dépenses sociales et d’investissements », avait indiqué Régis Immongault.

Le ministère du Budget dirigé à l’époque par Mathias Otounga Ossibadjouo aurait utilisé ces fonds pour le règlement d’autres dossiers dit d’urgence, comme le Dialogue social, affirme notre source.

Une décision que le patronat considère déjà comme une première rupture des engagements pris avec les bailleurs de fonds et qui pourrait causer un « rappel à l’ordre » du Fonds monétaire international.

Afin de dénoncer « cet état de fait« , l’organisation patronale aurait adressé un courrier au Premier ministre  Emmanuel Issoze Ngondet.

Pour rappel, dans le cadre de l’accord de prêt de 380 milliards de francs consentis par le FMI au Gabon, 58 milliards de francs ont été débloqués en juin 2017 au profit du gouvernement.

Le reste des décaissements qui doit s’étaler sur 3 ans est conditionné par un strict respect par le gouvernement du cahier de charges conclu avec le FMI et qui mentionne le règlement prioritaire de la dette intérieure. Des revus trimestriels sont prévus.

Le Fonds a dépêché, pour 3 ans, un représentant résident au Gabon en la personne du brésilien Marco Poplawski-Ribeiro pour le suivi de cet accord. Il devrait s’installer ce mois de septembre.

 

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La Redaction

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