Disparition de Claude Ayo Inghenda : Guerre de leadership entre les cadres de Bicig et BNP Paribas

DIG/ Depuis le décès de l’ancien administrateur directeur général, Claude Ayo Inghenda, le 30 mai 2018 des suites d’une maladie, les cadres de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon (Bicig) se livreraient à une guerre de leadership pour tenter de récupérer la direction générale, nous rapporte le Tri-hebdomadaire Echos du Nord dans sa publication n°573 du 04 juin 2018.

Connus de l’institution bancaire, le secrétaire général de la Bicig, Patrice Joubard (un cadre français de BNP Paribas) et un ancien cadre de la direction générale, Christian Gondjout, auraient tenté de s’immiscer discrètement dans le bureau du disparu pour s’emparer des dossiers sensibles, nous apprend le média proche de l’opposition.

Face à cette situation déplorable, les services juridiques de la banque auraient commis un huissier pour mettre sous scellés le bureau de l’ancien patron de la Bicig.

Convoitise* Au-delà de tout, la prise du poste du directeur général semblerait être une quadrature du cercle pour ces cadres, précise la même source. Dans la mesure où avant son décès, l’ancien administrateur directeur général de la Bicig avait réussi à modifier les statuts de cette banque pour les rendre conformes à la convention portant harmonisation de la réglementation bancaire dans les Etats de l’Afrique centrale.

En effet, l’article 491 alinéa 2 rend impossible le directeur général adjoint d’accéder au poste de DG vacant, ajoute la même source. Par contre, il confère le pouvoir au président du conseil d’administration, Etienne Mouvaga Tchioba, le droit de nommer un nouveau directeur général.

Selon plusieurs sources internes, Claude Ayo Inghenda, aurait également reformé les statuts de sa banque pour empêcher les partenaires français de BNP Paribas d’assurer la succession de Bicig. Du fait que certains cadres se seraient rendus coupables de détournements de fonds et de biens sociaux chiffrés à des millions de FCFA par an, poursuit le Tri-hebdomadaire.

Pour preuve : La volatisation d’un montant de 129 millions de FCFA des comptes de la filiale de Bicig spécialisée dans le crédit-bail en 2014 avait mis en doute la moralité du directeur général adjoint. Affaire à suivre….

D.B.M

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La Redaction

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