DIG/ D’après les dernières données de la Banque mondiale, la proportion des ménages en situation d’insécurité alimentaire au Gabon est passée de 82,6 % en novembre 2020 à 84,3 % en avril 2021 avant de revenir à 73,3 % après la levée des mesures du deuxième confinement en novembre 2021.
L’insécurité alimentaire affecte notamment les enfants des ménages vulnérables, et la dénutrition chez ces enfants peut affecter négativement le développement du capital humain du pays à long terme, rapporte l’institution de Breton Woods.
« La perturbation des chaînes d’approvisionnement dans le monde et la guerre en Ukraine contribuent activement à la flambée des prix de l’énergie et des denrées alimentaires, entraînant avantage de risques d’insécurité alimentaire à cause de pénuries et d’obstacles tarifaires, deux facteurs qui pourraient accroître le risque de troubles sociaux », indique la Banque mondiale.
Selon les constats d’un document récent du FMI s’appuyant sur les techniques d’apprentissage automatique, l’inflation des prix des aliments est associée à une hausse des risques de troubles sociaux, en particulier dans le contexte de la guerre en Ukraine, de niveaux d’endettement élevés et de la faible marge de manœuvre en matière de politiques économiques dans la majeure partie de l’Afrique.
« L’insécurité alimentaire au Gabon a augmenté après le début de la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, soulignant le besoin urgent de mettre en œuvre des mesures visant à réduire les coûts informels et les obstacles aux échanges de produits agricoles.
La baisse des revenus des ménages en conséquence des mesures de confinement en réponse à la COVID-19 a aggravé l’insécurité alimentaire dans le pays », souligne la Banque mondiale.
