DIG/ Le ministère de l’Economie vient de confirmer la flambée des prix observée au Gabon depuis le mois d’aout 2021.
En effet, à fin mars 2022, le taux d’inflation, mesuré par l’indice harmonisé des prix à la consommation des ménages est ressorti en hausse de 2,4% contre 1,6% sur la même période en 2021.
En glissement mensuel, les prix ont progressé de 2,9% contre 1,7% en mars 2021.
« Cette évolution confirme la persistance des tensions inflationnistes dans l’économie, observée depuis le mois d’août 2021 », indique la direction générale de l’Economie et de la politique fiscale.
Sur les trois (3) premiers mois de l’année 2022, l’analyse par fonction de consommation révèle que l’accroissement des pressions inflationnistes observées provient de la hausse des prix dans la quasi-totalité des postes, excepté le poste Boissons alcoolisées et tabacs (-0,4% contre +0,7% en 2021).
Le relèvement des prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+2,9% contre +1,4%), notamment du bœuf (+1,3%) de la volaille (+4,4%) et de l’huile raffinée (+19,5%), est lié principalement à la hausse des cours internationaux du pétrole, de la viande et des huiles végétales (indice FAO), exacerbée par le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Au plan interne, la hausse des prix des produits alimentaires s’explique par l’augmentation des prix des produits tels que :
- les poissons frais (Bar frais, Capitaine frais, Poisson salé) et les poissons séchés ou fumés (maquereau fumé, sardines fumées) ;
- les légumes frais, en particulier, l’aubergine verte locale (de 918 FCFA à 919 FCFA en moyenne le kilogramme) et la tomate fraiche (de 1 385 FCFA à 1 551 FCFA le kilogramme).
On note également une inflation dans les postes suivants : « Articles d’habillement et chaussures » (+4,7% contre -0,5%), « Meubles. Articles de ménage et entretien courant de la maison » (+2,9% contre +2,2%), « Loisirs et culture » (+1,1% contre +0,5%), « Restaurants et hôtels » (+3,1% contre +0,2%), et « Biens et services divers » (+4,3% contre +0,7%). Cette tendance est consécutive à une augmentation du coût du fret maritime au niveau mondial.
Dans la Santé, les prix ont progressé de +2,9% contre -1,3%, en raison de l’augmentation des coûts hospitaliers.
En revanche, l’inflation dans les Transports (+1,9% contre +8,5%) a été atténuée par le maintien des prix à la pompe depuis mars 2020.
En conséquence, l’inflation sous-jacente (hors énergie et produits frais) a progressé de +3,0% contre +1,4% à fin mars 2021.
