Gabriel Ntougou : « Nous exportons aujourd’hui 400 000 m3 de bois transformé depuis la Zerp de Nkok »

Direct Infos Gabon  : Mr l’administrateur général, de plus en plus d’entreprises exerçant dans la  transformation du bois s’installent dans la Zerp de Nkok. Quels sont les différents produits qu’elles proposent à l’export  ? 

Gabriel Ntougou : La Zone économique à régime privilégié de Nkok compte aujourd’hui 78 entreprises. Celles qui sont dans le bois font essentiellement le placage et le sciage. Nous avons aussi d’autres entreprises qui sont dans d’autres secteurs comme le fer, la transformation des rebus ferreux en barre de fer à béton et des rebus non ferreux comme l’aluminium et le cuivre qui sont aussi transformé ici sur place et exportés.

Comment expliquez-vous ce fort engouement des entreprises indiennes et singapouriennes pour le site de la ZERP ?

D’abord parce que l’Inde, la Malaisie et le reste de l’Asie en général ont beaucoup d’expérience dans la transformation du bois. Aujourd’hui, il y a eu des transformations environnementales au niveau de l’Inde qui ont conduit les autorités de ce pays à adopter des politiques restrictives. Cela donne, d’une certaine manière, une porte de débouchés pour le bois gabonais. Ces pays-là ont une forte expérience dans la transformation du bois et comme notre pays regorge énormément de cette ressource et avec le développement de la zone économique spéciale qui est un cadre favorable et propice aux investissements, ça attire beaucoup d’ opérateurs économiques. Pas essentiellement ceux qui viennent de l’Inde. Nous avons aussi des opérateurs qui proviennent d’autres pays asiatiques comme la Chine et la Malaisie. Mais aussi d’Afrique comme l’Egypte qui vient de s’installer dans la zone ou encore le Cameroun.

Quelles sont les statistiques au niveau de la transformation du bois dans la Zerp ?

Nous sommes aujourd’hui à 720 000 m3 de bois qui entrent dans la zone pour être transformés et 400 000 m3 de bois qui sont exportés chaque année. Nous sommes à 530 containers par mois qui sortent de la zone vers l’étranger et avec les 3 nouvelles conventions signées, nous allons atteindre les 1 000 containers par mois.

Sur le marché local, le bois transformé dans la Zerp est, dit-on, difficile à trouver en raison de son coût. C’est un peu paradoxal pour des entreprises exonérées de taxes et d’impôts…

Pas forcement à cause du coût. A l’époque le bois était coupé en grume et directement exporté, transformé là-bas à l’étranger et revendu en contreplaqué ici au Gabon. Aujourd’hui, les entreprises qui viennent dans la zone pour bénéficier aussi des avantages fiscalo-douaniers doivent exporter au minimum 75% de leurs productions. Ça fait partie des conditions favorables à l’investissement dans la zone. Mais aujourd’hui les produits de la zone sont versés sur le marché local. C’est surtout du bois de 3ème  transformation donc les meubles qui sont vendus.

Propos recueillis par Brice Gotoa

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La Redaction

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