Grève générale illimitée à Port Gentil : Pascal Houangni Ambouroue seul au front !

DIG/ La visite urgente effectuée le 10 juin dernier par le ministre du Pétrole dans la capitale économique pour dissuader informellement les membres de l’Intersyndicale professionnelle de l’Ogooué maritime à renoncer à leur mouvement de grève générale illimitée prévue le 12 juin 2017 n’a pas totalement porté ses fruits.

Seul sur le front de l’attaque et abandonné par son collègue du Travail Eloi Nzondo, Pascal Houangni Ambouroue a tenté, sans grand succès apparent, à désamorcer la bombe sociale qui s’est, tout de même, écrasée sur la capitale économique le lundi 12 juin 2017.

Selon plusieurs estimations, pour sa première journée, le mouvement aurait été suivi à 60 % entrainant la fermeture de plusieurs commerces.

Néanmoins en habile négociateur, le ministre du Pétrole aurait réussi à convaincre quelques «  jusqu’au-boutistes » à revenir sur la table des négociations avec le gouvernement en vue d’une sortie de crise imminente. Même si ces derniers attendent une invitation officielle du gouvernement.

« Le mouvement se poursuivra jusqu’à ce que les deux conditions qui ont été posées se réunissent à savoir, la correspondance officielle du gouvernement appelant l’Intersyndicale aux négociations et la délégation qui partira de Libreville pour négocier sur place », a précisé le porte-parole de l’intersyndicale François Moukagny Koumba.

En effet, ce qui fâche davantage l’Intersyndicale, c’est l’attitude quelque peu désintéressée du gouvernement à leurs revendications. Du moins, celle du ministère du Travail, qui est le plus concerné.

L’initiative du ministre du Pétrole a, d’ailleurs, été saluée par les travailleurs, lesquels n’ont pas hésité à le gratifier d’une salve d’applaudissements.

« Il s’agit d’une démarche initiée dans le cadre de la solidarité gouvernementale », a expliqué le ministre du Pétrole.

Pour épargner la capitale économique d’une paralysie totale, déjà fortement fragilisée ces dernières années par la crise pétrolière, les acteurs de ce robuste groupement syndicale réclament la révision à la baisse des prix des produits dérivés du pétrole, la suppression du prélèvement de l’impôt du fonds national de l’habitat (FNH), l’annihilation des différentes taxes créés (CSS, CSE) et la révision de la baisse du taux de prélèvement de la Cnamgs.

 

Dorian Bissielou Mbouala

 

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La Redaction

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