Le Parquet soupçonne des hauts cadres de l’Ajev de corruption et de blanchiment de grande envergure

DIG/  On en sait désormais un peu plus sur les mobiles de la vague d’interpellations des hauts de l’Association des Jeunes émergents volontaires (Ajev).

Dans une brève communication diffusée, le 18 novembre 2019, sur la chaîne publique de télévision gabonaise, le procureur de la République, Olivier Nzaou, a dévoilé les raisons pour lesquelles il a fait défiler plusieurs directeurs généraux, directeurs et responsables d’établissements bancaires devant le parquet de Libreville la semaine dernière.

« Le parquet de la République a ouvert une série d’enquêtes. Ces investigations portent sur des soupçons de corruption et de blanchiment de grande envergure pouvant impliquer des agents publics et des sociétés privées. Dans ces enquêtes, plusieurs responsables relevant de l’administration publique, parapublique et des établissements bancaires ont été interpellés. Plusieurs d’entre eux ont été gardés à vue et ce, conformément aux dispositions du nouveau code pénal », a indiqué Olivier Nzaou.

Le procureur de la République précise que selon le nouveau Code pénal entré en vigueur il y a quelques mois, « la durée de la garde à vue ne peut excéder 48 heures, mais elle peut être prorogée de 8 jours pour des besoins d’enquête », avant de prévenir que « force restera à la loi ».

La semaine dernière, Renaud Allogho Akue, ancien directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) a été interpellé à son bureau avant sa passation de charges son avec successeur.

Une semaine avant son interpellation, le syndicat des médecins demandait au premier ministre Julien Nkoghe Bekale qui les avait « rabroués » de justifier la disparition d’un peu plus de 17 milliards de FCFA dans la gestion de la CNAMGS.

Ismaël Ondias Souna, ancien DG de la Caistab et de la société équatoriale des mines (SEM), Christian Patrichi Tanassa  (GOC), Hermann Nzoundou Bignoumba ( CDC), Jeremy Ayong, Directeur général adjoint de Gabon Oil Marketing (GOM) et plusieurs autres cadres, tous appartenant à la galaxie ajévienne, ont également été interpellés.

Vendredi dernier, l’interpellation in situ de l’ex-directeur financier et comptable de l’office des ports et rades du Gabon (Oprag), Julien Engonga Owono est passée sous silence grâce à l’intervention…de son père.

Cyriaque NGOMA

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La Redaction

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