« La gestion de Trans-Urb sera plus rigoureuse que celle de la Sogatra », selon Justin Ndoundangoye

DIG/ A l’occasion de la célébration du 59ème anniversaire de l’accession du Gabon à la souveraineté internationale, la société Trans-Urb a lancé officiellement ses activités, le 17 août 2019 sur l’esplanade de la mosquée Hassan 2 de Libreville.

Les bus de cette société de marque Golden Dragon, équipés de caméra et de système GPS, ont assuré le transport des membres du gouvernement pour la tribune du Boulevard du bord de mer où ils sont allés assister au défilé des forces de sécurité et de défense.

Fruit d’un partenariat public-privé, Trans-Urb s’inscrit dans la vision sociale du gouvernement gabonais.

Il s’agit pour cette nouvelle entreprise de transport urbain disposant d’un parc de 300 bus de soutenir la mobilité des Gabonais en appuyant la Société gabonaise de transport (Sogatra).

« La Trans-Urb se veut plus dynamique, plus structurée, plus moderne avec des offres de transport de qualité, un service de qualité dans le respect des Gabonais. La gestion sera plus rigoureuse que celle qu’a connu d’autres sociétés pour lesquelles l’Etat était à 100% actionnaire », a affirmé Justin Ndoundangouye, ministre des Transports.

Pari risqué 

Toutefois, malgré les capacités opérationnelles de Trans-Urb (300 bus au total), quelles sont les garanties pour que la nouvelle compagnie ne tombe pas dans les errements de gestion de la Sogatra ?

Dispose t-elle d’un nouveau système plus fiable d’information et de comptabilité pour une meilleure traçabilité des recettes d’exploitation ?

En effet, l’audit effectué par le cabinet Deloitte à la demande du gouvernement avait révélé l’existence d’employés fictifs à la Sogatra, en retraite, en rectification des âges, des faux agents décédés, des fonctionnaires en double rémunération par l’entité et la solde ainsi qu’une vile pratique de prédation des recettes.

Comment le recrutement du nouveau personnel (chauffeurs et cadres) va-t-il s’effectuer ? Le ministère des Transports a-t-elle à sa disposition les ressources humaines nécessaires en termes de chauffeurs, techniciens et autres ?

Ne seront-ils des transfuges de la Sogatra à la recherche d’une nouvelle virginité mais avec les mêmes réflexes de prévarication? Quel sera le nouveau modèle de gestion de la nouvelle compagnie ? Comment la collaboration va-t-elle se passer entre les deux entreprises ? N’était-il pas mieux de créer une seule et unique compagnie de transport urbain, plus facilement gérable ?

L’avenir nous le dira…

 

 

 

 

 

 

 

 

apropos de l auteur

La Redaction

Laisser un commentaire