Libreville sans eau depuis trois jours

 

L’alimentation en eau dans la capitale est fortement perturbée depuis le vendredi 1 avril. Presque tous les quartiers de la capitale et des communes d’Owendo et d’Akanda sont privés, depuis trois jours, du précieux liquide.

Selon le service communication de la SEEG, une crue d’une ampleur exceptionnelle sur la rivière Nzémé, a entrainé dans la nuit de vendredi à samedi l’obstruction des prises d’eau alimentant l’usine de production d’eau de Ntoum.

Cette crue a provoqué des perturbations dans l’alimentation en eau de Libreville et ses environs.

Depuis samedi, l’entreprise indique avoir mis à contribution une équipe de plongeurs pour parer au plus vite à la situation.

La production d’eau est actuellement de 70 %, souligne le communiqué de presse de l’entreprise.

« L’intervention de nos équipes de plongeurs se poursuit depuis hier (samedi) pour rétablir le bon fonctionnement des installations de l’usine. Actuellement, la production d’eau est de 70% (156 000 m3/j) et va augmenter progressivement dans la journée. La SEEG exprime ses profonds regrets à l’ensemble des usagers pour les désagréments causés par cette crue exceptionnelle », indique le communiqué parvenu à notre rédaction.

Interrogé sur l’origine de ces perturbations, quelques citadins n’ont pas manqué de marquer, une nouvelle fois leur exaspération, qualifiant, cet acte de nouvelle provocation.

«  On ne comprend plus rien avec la SEEG ! Quand il n y a pas de pluies, leurs techniciens vous racontent que le fleuve a baissé de volume donc il y a moins d’eau pour alimenter la capitale. Mais là, c’est tout le contraire ! Le fleuve a débordé, et on manque toujours d’eau ! Allez-y comprendre ! L’eau qui est un atout en général, est devenu un handicap avec la SEEG », s’insurge le responsable d’un restaurant au quartier Louis.

On se souvient que le président de la République, Ali Bongo Ondimba, avais procédé, le 11 janvier 2016, sur invitation expresse de la SEEG, à la mise en service à Ntoum, d’une nouvelle usine d’eau potable dont la capacité de 16 000 m³/jour devrait permettre d’approvisionner 100.000 usagers de plus à Libreville.

Cette station de traitement des eaux souterraines proche d’une carrière abandonnée de l’ex-CimGabon, devrait porter la capacité de production des installations de Ntoum 3, 4,5 et 6 de 215 000 m3 à 231.000 m³/j. A l’évidence, on est encore loin du compte !

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La Redaction

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