Maixant Accrombessi épinglé en France pour une affaire de 2 milliards de francs

DIG/ Le très influent ex-directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba Maixent Accrombessi a été mis en examen (inculpé) le 17 décembre 2017 à Paris pour « corruption passive d’agent public étranger », « blanchiment en bande organisée de corruption passive », « faux et usage de faux ».

La justice française le soupçonne d’avoir perçu de l’argent en échange de l’attribution, fin 2005 par le Gabon, d’un marché public de sept millions d’euros au groupe Marck, une entreprise française spécialisée dans la fabrication d’uniformes militaires.  Maixent Accrombessi était alors collaborateur d’Ali Bongo, à l’époque ministre de la Défense.

Les policiers de l’Office central anti-corruption (OCLCIFF) s’interrogent sur différents virements, l’un d’environ 200 millions de francs CFA et six autres d’un montant total avoisinant les 1,5 milliard de francs, tous émis par le groupe Marck sur des comptes appartenant à des sociétés gérées par Maixent Accrombessi ou des proches, dont l’homme d’affaires Seydou Kane.

Le président du groupe Marck, Philippe Belin, a aussi été mis en examen dans ce dossier. Il est également poursuivi dans l’enquête sur l’homme d’affaires français Michel Tomi autour de contrats passés entre la France et certains pays africains comme le Mali.

D’origine béninoise et naturalisé gabonais, Maixent Accrombessi, 52 ans, était directeur de cabinet du président, jusqu’à son départ à l’été 2016 pour raisons de santé. Cet ancien agent immobilier était devenu la cible privilégiée des opposants gabonais, qui l’accusaient de piller les caisses de l’État et d’avoir une trop grande influence sur le président Bongo.

(Source : Le Figaro)

 

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La Redaction

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