DIG/ Rien ne va plus à la compagnie pétrolière Perenco. Selon le témoignage des employés du désormais premier producteur de pétrole au Gabon, publié sur la page facebook de l’Organisation nationale des employés du pétrole (Onep) Gabon, ces derniers dénoncent la maltraitance de la part des dirigeants expatriés. Mais également une marginalisation des compétences gabonaises au profit des expatriés.
En effet, déplorent-ils, il n’y a plus de chefs de site gabonais à Perenco. Les rares encore en fonction ont été ramenés à la base afin d’éviter d’embaucher des Gabonais, indiquent-ils.
« Le nombre d’expatriés en ce moment à Perenco Gabon est incroyable. Il dépasse la norme alors que de nombreux Gabonais sont au chômage dans leur propre pays. Le quota légal est très largement dépassé. Le gouvernement y est pour quelque chose, c’est incroyable ! Des fois à la base nous avons même l’impression qu’ils sont plus nombreux que les nationaux et ce n’est pas qu’une impression », s’est insurgé un agent.
Pour l’Onep, cette manière de faire ne cadre pas avec la politique de « Gabonisation » des postes de travail signée le 1er octobre 2010 entre le gouvernement et l’Onep. A Perenco Gabon, tous les postes stratégiques sont actuellement occupés par des expatriés, soutient la puissante centrale syndicale.
« Depuis près de 3 ans aucune Assemblées générales des employés de Perenco ne s’est tenue. Les délégués du personnel en place sont pour la plupart des délégués choisis par la direction générale. Et en échange de quelques postes et avantages, ils se murent dans un silence assourdissant. A Perenco Gabon, chose incroyable, on peut faire, 5 ans, 10 ans et même 15 ans sur le même poste et surtout sans changer de catégorie sans que cela n’émeuve qui que ce soit… Nous sommes traités comme des moins que rien voir des animaux dans notre pays, en exploitant les produits de notre sous-sol » a clamé un autre employé.
Brice Gotoa
