Les « mobiles cachés » du limogeage express de Bruno Ben Moubamba

DIG/ L’ex-ministre d’Etat en charge de l’Habitat, Bruno Ben Moubamba, aurait-il réellement été évincé du gouvernement d’Emmanuel Issoze Ngondet, uniquement, pour ses déclarations tonitruantes rélayées sur les réseaux sociaux ?

Si certains observateurs y croient « naïvement » et sans réflexion objective, d’autres évoquent des raisons politiques (hostilité pour le système PDG), d’une part, et d’autre part, des conflits d’intérêts économiques issus du potentiel et de la rentabilité des Affaires foncières au Gabon.

Pour preuve, la déclaration officielle et « vide » du Premier ministre à Gabon Télévision ne comporte en aucun cas les raisons véritables du limogeage de l’ancien Vice-Premier ministre.

Pourquoi le Premier ministre n’a-t-il pas communiqué sur les véritables mobiles de son limogeage ? Pourquoi la Primature n’a-t-elle pas remis le volet des Affaires foncières (via l’ANUTTC) au département ministériel de l’Economie, qui s’occupait déjà de la conservation foncière via une direction ? Le Premier ministre cherchait t-il à restreindre le champ d’actions de Bruno Ben Moubamba, parce qu’il remettait en cause constamment son management et ses actions, comme le remarquait l’opinion ?

Cela pourrait se justifier par la démission précoce de la ministre délégué auprès du ministre d’Etat, ministre du Budget et des Comptes publics.

Les raisons d’un limogeage précipité…

Selon Bruno Ben Moubamba, le démantèlement de nombreux trafics fonciers constitue l’une des raisons de son limogeage. Sans omettre ses multiples dénonciations du « système PDG qui maintient le pays depuis 50 ans ».

 « En effet depuis ma nomination, j’ai déjoué et bloqué de nombreux trafics fonciers, empêchant certains de s’enrichir de façon démesurée au détriment de la terre gabonaise. Il a donc été tenté, en vain, de me faire sortir du gouvernement lors du récent remaniement. Je n’ai dû mon maintien qu’à la seule volonté du Président de la république.  N’ayant pas su se débarrasser du gêneur que je suis, le seule moyen de continuer le pillage foncier était donc de retirer au ministère de l’Habitat sa capacité de protection de notre territoire nationale : ce qui n’as pas tardé deux semaines après mon remaniement », révèle t-il sans langue de bois indexant les caciques du système PDG sous l’appellation « des adversaires du développement du Gabon ».

Pour l’ancien membre du gouvernement, « ces comploteurs continuaient de vider les caisses de l’Etat dans le but de préparer l’Après Ali. Et certains de ces comploteurs sont toujours au gouvernement et au pouvoir », a t-il dénoncé.

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