Plan de relance économique (PRE) : Quand le gouvernement répond à…Mays Mouissi

DIG/ A quelques 10 mois (juin 2020) de l’échéance du plan de relance économique (PRE) élaboré par le gouvernement dès 2017, pour remédier à la détérioration des termes de l’échange induite par la baisse significative des prix du pétrole et à l’affaiblissement de l’activité économique, le ministère de l’Economie, des Finances et des Solidarités nationales a rendu publique une analyse de la situation de ce programme.

« Les résultats préliminaires sont encourageants. On note clairement une tendance à l’amélioration des comptes macroéconomiques essentiellement imputable à la volonté affichée par les autorités », indique ladite note dont www.directinfosgabon.com a obtenu copie.

En effet, le ministère de l’Economie affiche un réel optimiste en raison d’un retour à l’équilibre au niveau des finances publiques. De -6,6 % du PIB en 2016, puis -3,4 % en 2018, le déficit des finances publiques se situe aujourd’hui à +1 %.

« Ce résultat traduit les efforts conjugués de mobilisation des ressources et de maîtrise des dépenses », indique la note d’analyse.

Concernant la dette, les efforts fournis par le gouvernement permettront de ramener l’encours de celle-ci de 64 à 60 % du PIB en 2019, indique-t-on.

En même temps, le gouvernement se félicite d’avoir évité la récession économique en 2017 grâce aux efforts de diversification engagés pour améliorer la résilience de l’économie nationale.

Concernant les comptes monétaires et extérieurs, les résultats sont encourageants. Le même document précise que le taux de couverture extérieure de la monnaie se situe, fin avril 2019, à près de 73 %, contre 70,5 % en décembre 2018 et 55,7 % en 2016. Dans le même temps, le compte courant de la balance des paiements s’est amélioré en s’établissant à -2,2 % du PIB en 2018 contre -4,7 % du PIB en 2017 et -10 % du PIB en 2016

Le ministère de l’Economie indique que les effets induits de cette embellie ont servi à améliorer la politique sociale et la réduction de la pauvreté.

Il s’est notamment agi de la mise en œuvre d’un plan d’actions à forte connotation sociale contenant notamment des volets relatifs au renforcement des capacités du système éducatif, à la gratuité des frais d’accouchement, au renforcement des moyens de la CNAMGS, à l’installation de lampadaires photovoltaïques dans les zones rurales et dans certaines villes ainsi qu’à la création d’un Fonds d’initiative départementale (FID).

Pourtant, la même note d’analyse précise que certains éléments présentés « permettent de noter que le programme économique n’a pas encore atteint tous ces objectifs ». C’est pourquoi elle conclut qu’« il est impérieux de mener à terme les réformes engagées pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du PRE ».

Cette publication du ministère de l’Economie sonne comme une réponse cinglante à l’analyse faite, il y a une dizaine de jours, du même Plan de relance de l’économie, par l’économiste Mays Mouissi, au cours de laquelle il avouait que la réussite du gouvernement ne se situerait qu’à un peu moins de 20 % des 11 objectifs qu’il s’était assignés en élaborant son PRE en 2017.

« Ce plan de relance de l’économie n’a été que très partiellement réalisé ; à un niveau inférieur à 20 %. La grande majorité des objectifs qui ont été énumérés dans ce plan ont été soit partiellement atteints, soit pas du tout atteints.

On avait promis un niveau de croissance de l’ordre de 5% en 2019, mais il n’est que de 2%. On avait prévu la création de 30.000 emplois dans le secteur privé entre 2017 et 2019, mais on en est qu’à moins de 4 000″, avait indiqué l’analyste économiste lors de sa conférence de presse du 10 aôut 2019.

Et nombreux sont les Gabonais qui se plaignent et avouent ne rien ressentir des efforts dont le gouvernement se vante.

DY

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1 Comment

  1. Claude Armel Monoveng Reply

    En gros les autorités se félicitent de leurs 20% de réussite…

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