Les PME gabonaises sont « en voie de disparition », selon l’OPG 

DIG/ La majorité des marchés publics entre les mains des entreprises étrangères, l’activité économique entre les mains des expatriés à plus de 80%, le manque d’accès au financement, l’absence de réglementation protégeant le marché intérieur, l’exposition de la dette de l’Etat vis-à-vis des PME, l’absence de confiance du gouvernement à l’égard des entreprises nationales, la pression fiscale grandissante… Tel est le tableau peu reluisant que le président réélu de l’Organisation patronale gabonaise  a dressé au cours de l’assemblée générale extraordinaire tenue à la chambre commerce le 18 avril 2017, en présence d’une vingtaine de dirigeants d’entreprises.

Une présentation qui a mis l’assistance dans l’émoi étant donné que les pouvoirs publics s’évertuent à rabâcher des discours pompeux allant dans le sens de la promotion des PME gabonaises.

Rappelons que ces difficultés s’enchaînent au fil des années malgré les initiatives multipliées par le gouvernement pour tenter de résorber la situation complexe des PME gabonaises.

Selon Emmanuel Eyeghe, la PME apparaît comme un catalyseur de la création d’emplois dans la mesure où la Fonction publique ne pourra plus recruter bon nombre de chômeurs.

Selon le dirigeant d’une entreprise spécialisé dans l’architecture, cette situation est due à la mauvaise volonté politique des dirigeants du pays d’une part, et d’autre part à l’absence d’un cadre juridique adéquat pour soutenir le développement des entreprises.

« Les difficultés que nous rencontrons sont de plusieurs ordres. Au niveau politique, je me rends compte que notre pays le Gabon qui est un pays riche réussit à enrichir tout le monde sauf les gabonais. Il y a aussi  des problèmes d’ordre réglementaire. Nous n’avons des dispositions réglementaires qui assurent notre protection. Et qui permet de nous promouvoir. Par exemple on traite beaucoup avec les partenaires chinois qui importent leurs mains d’œuvres, matériels  et études mais il n’y a aucune disposition leurs obligeants de travailler avec les nationaux » s’est-il indigné.

D.B.M

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La Redaction

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