PRE : « Il faut supprimer le Sénat, le CND, le Cese, la Hac… » selon Mays Mouissi

DIG/ Face au bilan très peu reluisant du plan triennal de relance de l’économie nationale initié au début de l’année 2017 par le gouvernement, l’économiste Mays Mouissi a proposé quelques pistes de solution afin de remettre l’économie nationale sur de bons rails.

Selon lui, les « mesures d’austérité », prises en juin 2018 par l’exécutif ne suffisent pas.

Il faut agir sur trois axes que sont : La relance de l’investissement public, la dette publique et la réelle diversification de la base productive.

Concernant l’investissement public, le conférencier a préconisé que l’Etat réduise de façon sérieuse son train de vie, notamment en réduisant les budgets des institutions constitutionnelles, en détachant de la présidence de la République tous les services publics qui collectent de l’argent public, en supprimant des institutions redondantes et non indispensables telles que le Sénat, le CND, la Médiature de la République, le CESE, la HAC, etc., en réduisant de moitié le nombre de députés à l’Assemblée nationale et en gelant l’achat des véhicules 4X4 administratifs.

Celles-ci pourraient être appuyées par la reconduction du programme de FMI en vue de bénéficier de son accompagnement pour le remboursement des échéances d’Eurobonds à venir et dans la poursuite de certaines réformes structurelles à l’issue du programme qui s’achève en avril 2020, et initier sans délai un programme de refinancement de la dette financière de l’Etat.

En même temps, il faudra placer le paiement de la dette intérieure comme priorité absolue afin de relancer l’activité économique et la consommation des ménages ; limiter les dépenses budgétaires au montant des ressources propres de l’Etat et s’interdire le recours à l’endettement pour supporter les charges de fonctionnement.

Enfin, le principal conférencier a suggéré au gouvernement de concentrer la stratégie de diversification de l’économie nationale sur 5 secteurs à fort potentiel de croissance et dans lesquels le Gabon peut disposer d’un avantage comparatif et/ou naturel : Il s’agit de l’industrie forestière, de l’industrie minière, de l’agriculture, des services financiers et l’économie numérique, d’une part. Et d’autre part, de favoriser la 3e transformation du bois en boostant la demande au niveau national, mais aussi par la mise en place d’une politique de soutien à la transformation et la mécanisation de l’agriculture, la sécurisation de l’approvisionnement en semence à travers le territoire et porter la transformation du minerai de manganèse à 50% d’ici à 2030.

DY

 

 

 

 

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La Redaction

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