Le rapport mitigé du FMI sur la situation économique du Gabon

DIG/ Au terme d’une mission de deux semaines à Libreville, la délégation du Fonds monétaire international (FMI), a présenté, le mercredi 1er novembre 2017 au ministre en charge de l’Economie, Régis Immongault Tatangani, les conclusions de la première revue du Fonds entrant dans le cadre de la mise en œuvre du programme des reformes économique et financière appuyées par les bailleurs de fonds internationaux.

Si  l’équipe du FMI s’est dit satisfaite de la coopération des différentes administrations, les résultats sur la situation économique du pays sont, par contre, inquiétants.

« Nous avons trouvé une situation économique qui est encore difficile avec une croissance prévu pour 2017 relativement faible, soit autour de 0.8% », a indiqué le chef de la délégation, Alex Segura-Ubiergo.

« Il me semble qu’il y a des mesures que le gouvernement est entrain de mettre en place pour soutenir l’économie qui commence à donner quelques résultats. Nous sommes entrain de constater par exemple qu’il y a des nouveaux piliers de croissance. Il y a des projets sur le manganèse, dans l’agro-business et d’autres qui vont aider l’économie à se diversifier. Jusqu’à présent, on n’a pas encore vu les résultats de cette stratégie de diversification. Mais le fait que l’économie gabonaise, dans un contexte de difficultés économiques dans la zone Cemac, soit encore faible mais positive, il faut le saluer », a-t-il ajouté.

Pour ce qui est de la dette de l’Etat, la mission du Fonds a préconisé des mesures permettant au gouvernement d’apurer progressivement ses créances en souffrance.

« Nous avons recommandé à l’Etat, de faire des efforts pour mobiliser plus de recettes non pétrolières en particulier afin de faire face aux arriérés extérieurs qui doivent être apurés pour permettre au Gabon de maintenir une signature forte en attirant les investissements étrangers. Mais aussi la dette intérieure qui est une priorité car elle fragilise aujourd’hui le tissu économique du Gabon », a souligné Alex Segura-Ubiergo.

Pour le FMI, régler ces arriérés permettra de ramener la confiance avec les PME et favoriser la création d’emplois.

« S’il faut comparer les engagements avec ce qui a été effectivement mis en œuvre, on peut dire que nous sommes assez satisfait car sur les indicateurs quantitatifs, en particulier, la maitrise des dépenses publique, les indicateurs ont été respecté. (…) De façon générale, le programme est en train d’être appliqué de façon correcte. Nous sentons un engagement très fort du gouvernement par rapport à l’application du programme. Mais il faut aussi expliquer qu’il y a encore des difficultés. Le Gabon n’est pas sorti de la situation de turbulence. Il faut quand même continuer à appliquer les réformes.  Et prendre des mesures fortes de gestion, de finance publique, de reforme de modernisation etc. », a-t-il conclu.

 

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La Redaction

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