Rareté des devises : Les organisations patronales d’Afrique centrale soutiennent les mesures de la BEAC

DIG/ Face à la situation économique difficile que traversent les pays de Cemac en raison de la chute des cours du pétrole et de l’effondrement des cours des autres matières premières, et qui se manifeste par une aggravation des déficits des balances des paiements nationales et une diminution importante des réserves de change, les représentants des organisations patronales membres de I ‘Union des patronats centrales (UNIPACE) se sont réunis, le 30 juillet 2019 en assemblée générale extraordinaire au siège du Gicam à Douala au Cameroun.

Les travaux présidés par Célestin Tawamba, président de I’UNIPACE, ont regroupé la Confédération patronale gabonaise (CPG) représentée par son président Alain Bâ Oumar, le Conseil national du patronat tchadien (CNPT), le groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), l’Union patronale et interprofessionnelle du Congo  (Unicongo) et le groupement interprofessionnel de Centrafique  (Gica).

Prenant acte des mesures d’assouplissement prises par la BEAC dans le cadre de la mise en œuvre de la nouvelle règlementation des changes et annoncées lors de la réunion du 4 juillet 2019 à Douala, les patrons d’Afrique centrale ont indiqué que ces directives vont dans la bonne direction et traduisent la volonté d’un retour rapide à la normale dans l’exécution des transferts.

Cependant, ils ont souhaité que la BEAC entende, au préalable, les préoccupations des pétroliers et des miniers avant l’application stricte de cette mesure censée entrer en vigueur le 1er septembre prochain.

« Nous veillerons à la mise en æuvre effective des mesures annoncées et visant à une amélioration de la traçabilité des transactions entre la BEAC, les banques commerciales et les opérateurs économiques. Nous en appelons à une concertation urgente BEAC – Pétroliers, Miniers, dans le but de trouver des réponses aux problèmes spécifiques de ces secteurs d’activités avant le l er septembre, date de la mise en æuvre de la nouvelle réglementation en leur sein », a souligné Célestin Tawamba, président de I’UNIPACE. Avant d’ajouter : « Nous sommes conscients de ce que la sortie de cette crise et, fondamentalement, la fin de la vulnérabilité économique et la transformation profonde des économies de la CEMAC, requièrent un secteur privé fort, moteur de l‘investissement, de la croissance et de la création de richesses, ainsi que des organisations patronales nationales et une organisation patronale régionale « Forces de propositions ».

Mesures* Il faut savoir que  les menaces qui pèsent sur les activités et le fonctionnement des entreprises du fait de la rareté des devises se traduit, notamment par des délais d’exécution des transferts beaucoup plus longs, qui sont passés de 2-3 jours à 2 semaines minimum, voire plusieurs mois ; des coûts supplémentaires pour les entreprises en termes de taux des commissions de transfert et d’achat des devises, ainsi que de divers frais bancaires, des procédures plus longues et plus complexes, et un rallongement considérable des délais de paiement.

Face à cette situation, la BEAC a adopté plusieurs mesures. Il s’agit notamment du traitement des demandes de transfert sans considération de la situation extérieure de la banque, l‘information des agents économiques sur le sort de leur demande par la BEAC, la sollicitation des patronats et des importateurs par la BEAC pour s’informer des demandes de transfert en instance, et l’apurement des comptes de correspondants débiteurs des banques.

Mais aussi la rétrocession par les banques, non plus de 100%, mais de 70% des devises de toutes les opérations, ce qui permet aux banques de disposer d’un volant de liquidités pour l‘exécution des opérations courantes, ou encore de la mise en place d’un mécanisme de suivi de l’application de la nouvelle règlementation entre les organisations patronales et la BEAC.

(Source : L’Union)

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