Les réserves de change des pays de la Cemac ont baissé de 4000 milliards de francs en 6 ans

DIG/ Les perspectives économiques des pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique Centrale (Cemac) ont été présentées le 7 avril 2017 par le représentant résidant du département Afrique du FMI au Cameroun, Kadima Kalondji, à l’occasion de la formation de la couverture de l’actualité économique des médias des pays de la Cemac tenue à Libreville du  05 au 07 avril.

Selon ce haut fonctionnaire, les recettes pétrolières arrêtées à 20% du PIB en 2006 baisseront progressivement pour se situer à 5%  du PIB en 2019. Si toutefois les responsables des pays de la Cemac ne mettent en place dans l’urgence un plan d’ajustement structurel.

Il appuie son raisonnement en révélant aux hommes de médias quelques chiffres reflétant la sévère morosité dans laquelle vont s’enfoncer davantage ces pays dans deux ans.

Avec un prix du pétrole estimé à moins de 60% en 2019, les exportations pétrolières établies à  44% en 2006 ont chuté jusqu’à 25% en 2016.

Cette tendance baissière a été constatée également au niveau des réserves internationales de change des pays de la Cemac.

De 6 000 milliards de francs de réserves totales internationales en 2010, elles ont dégringolé pour s’établir à 2 000 milliards de FCFA en 2016 dans toute la zone Cemac. Quant à la dette qui s’évalue à 15% du PIB en 2010, elle a connu une explosion totale pour se situer à 45% du PIB en 2016.

Aussi le PIB réel des pays de la zone Cemac évalué à 3% en 2010 a atteint moins de 1% en 2016. Face à cette situation le FMI a préconisé aux pays de la Cemac un certain nombre de mesures.

Pour cela, l’Institut financière internationale recommande la rationalisation des dépenses d’investissement publique tout en préservant les dépenses sociales prioritaires. Il faut associer à cela la réduction du recours à l’endettement  « non concessionnel » au profit des ressources « concessionnelles ».

Dans le même ordre d’idées, l’institution de Bretton woods préconise l’élargissement de l’assiette fiscale de manière à augmenter les recettes non pétrolières. Mais aussi certaines reformes visant à diversifier les économies devraient être engagées. Celles-ci devraient être renforcées sur le terrain par l’amélioration du climat des affaires, la facilitation de l’inclusion financière et l’augmentation de l’intégration régionale en passant par la libre circulation des biens et services.

D.B.M

 

 

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La Redaction

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