Rien ne va plus entre Cimaf Gabon et ses revendeurs !

DIG/ Les revendeurs du ciment estampillé Cimaf ont exprimé à la faveur d’une conférence de presse tenue le 26 août 2017 à Libreville, leur ras-le-bol face aux dirigeants de cette entreprise.

Cette situation, selon les intéressés, n’est pas de nature à apporter la sérénité dans le secteur de la vente du ciment made in Gabon.

« Depuis l’annonce par le gouvernement, le 19 juillet 2017, d’interdire les importations de ciment afin de protéger la production nationale et sauver les emplois, les dirigeants de Cimaf, qui se voient désormais en situation de monopole dans notre pays, nous traitent désormais sans égards », dénonce le représentant collectif des revendeurs de ciment. Avant de poursuivre : « Il ne se passe plus une semaine sans qu’un revendeur de ciment, estampillé Cimaf, ne se voit fermer son compte, en violation des dispositions commerciales en la matière. Sans informer préalablement ses partenaires commerciaux, comme l’aurait voulu le bon sens. Cimaf Owendo met fin à sa collaboration avec ceux-là mêmes qui ont imposé son ciment devant la concurrence chinoise ».

En effet, après avoir permis au produit Cimaf de pénétrer le marché national, les revendeurs se disent méprisés par les dirigeants marocains.

Pour preuve, avancent-ils, les crédits qui leurs étaient alloués pour la vente sont brutalement prélevés dans leurs comptes sans consentement préalable. Et certains comptes même ont été  inexplicablement fermés.

« S’il y a un acheteur qui a 10 millions, c’est-à-dire que cette demande est déjà prélevée, il commande du ciment de 10 millions, puis le vend normalement. Lui, il a déjà encaissé de l’argent, puis revient commander chez nous mais ne paye pas sa dette. Cet acheteur a pris du ciment, puis l’a vendu. Ce qui veut dire qu’il a encaissé de l’argent. Il doit, en retour, nous payer ! C’est la moindre des choses. A ce moment, le compte est systématiquement fermé lorsqu’il n’y a pas de volonté de trouver un échéancier pour payer sa dette. Nos commerciaux se sont régulièrement rapprochés d’eux pour leur dire de payer leurs dettes, sinon les comptes seront bloqués. La décision de regarder les plafonds vient du Maroc depuis juin dernier. Elle touche tous ceux qui ont atteint les plafonds », se défend Salim Kaddouri, dégé pays de Cimaf au Gabon.

La dette des revendeurs à l’endroit de la société Ciment d’Afrique, explique t-il, s’élève à 4 millions d’euros. Soit 2,620 milliards de francs CFA d’impayés.

Des commandes qui se multiplient sans règlement. La direction pays, à l’issue d’une rencontre avec les responsables de cette structure basée au Maroc, a décidé de stopper les commandes faites par les revendeurs.

Brice Gotoa

 

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La Redaction

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