Surveillance des forêts : L’Ageos se dote d’un cadre réglementaire

DIG/ Après avoir été le 1er pays africain à soumettre sa Contribution nationale déterminée (INDC) qui vise à réduire de 50% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, le Gabon vient de se doter du cadre réglementaire nécessaire à la surveillance des forêts, dont l’exploitation et la déforestation représentent 80% de ses émissions actuelles.

Ainsi, toutes les activités susceptibles de porter atteinte à l’intégrité forestière, à savoir les activités d’exploitation forestière, minière, agricole et d’hydrocarbures, feront désormais l’objet d’une surveillance satellitaire opérée par l’Agence gabonaise d’études et d’observations spatiales (Ageos) grâce à l’antenne de réception directe installée au Centre de compétences en télédétection de Nkok.

L’Ageos fournira les données permettant de s’assurer du respect par les opérateurs économiques des normes administratives et environnementales convenues avec les administrations publiques concernées et définies dans les plans d’aménagement et les plans de gestion.

Il s’agira aussi de détecter, mesurer et prévenir les atteintes à l’intégrité forestière non autorisées et de mettre à la disposition du public une base de données numérique présentant les informations cartographiques issues de cette surveillance.

Seule agence de la sous-région en capacité de recevoir directement des images satellitaires de 23 pays d’Afrique, l’AGEOS utilisera des images Pléiades (https://pleiades.cnes.fr) et Landsat (https://landsat.usgs.gov) de moyenne et haute résolutions pour réaliser ces opérations de surveillance.

Cet arrêté marque un tournant historique dans les capacités de gestion des forêts du Gabon, deuxième pays forestier du bassin du Congo avec plus de 23.7 millions d’hectares.

Contribution* Venant s’ajouter aux mécanismes de planification de l’affectation du territoire et à la connaissance des ressources naturelles et forestières pour lesquelles le Gabon a récemment reçu l’appui du Royaume de Norvège à travers l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale-CAFI, les autorités gabonaises, les exploitants et la société civile se devaient de disposer d’un outil performant de surveillance et d’alerte en cas d’infraction.

Une redevance de surveillance d’un montant maximal de 300 FCFA par hectare et par an, calculée en fonction de la superficie du titre détenu, permettra à l’Ageos de rendre compte annuellement et en toute transparence de l’impact des activités d’exploitation sur la forêt.

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La Redaction

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