La vente des cartes SIM non identifiées alimente les réseaux des pirates, selon l’Arcep

DIG/ Au mépris des dangers que pourraient comporter la vente des puces de téléphones non identifiées, les opérateurs de téléphonie mobile s’obstinent encore à braver les instructions émises par l’Agence de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep), en matière d’identification de la clientèle, dans le seul but de grossir leurs chiffres d’affaires.

Selon l’un des responsables de l’Arcep, cette situation d’irrégularité notoire semble profiter aux réseaux des pirates des lignes téléphoniques. A en croire ce dernier, la cellule de traque se saisit le plus souvent des fraudeurs détenant des lots considérables des puces électroniques  et du matériel informatique au sein de leurs domiciles. Ils s’en servent discrètement pour éviter d’être démasqués.  Ce qui constitue un obstacle à la traque de ces derniers.

« Le véritable problème est que les opérateurs de téléphonie mobile n’identifient pas les cartes SIM. Quand on connait l’identité de la personne qui fait la fraude, on ne va éprouver aucune difficulté pour la saisir.  Dès lors les opérateurs ont aussi leur part de responsabilité dans cette  fraude orchestrée par ces pirates. Et quand , on récupère les SIM de la main de ces pirates, on retrouve parfois les noms des autres personnes qui n’ont rien avoir avec cette activité », lance un ingénieur des télécommunications de l’Arcep, qui condamne également le nombre élevé des SIM achetés par des particuliers auprès des opérateurs de téléphonie mobile.

 « C’est vraiment étrange je vous assure de retrouver une seule personne avec près de 100, 200 voire plus de SIM », dénonce t’il.

Après avoir localisé le foyer de fraude grâce à une technologie puissante, l’Arcep procède au blocage des SIM à distance avant d’aller démanteler l’entreprise du pirate au sein de sa localité.

« Sachant que dans la recherche, on ne va pas directement arrêter les gens, on bloque les SIM à distance. Le fraudeur constatant le blocage des cartes SIM, se rend à nouveau auprès d’une agence pour acheter d’autres puces. Ce n’est qu’après insistance de ce dernier que nous pouvons effectuer le déplacement pour démanteler son foyer de fraude », explique un autre agent de l’Arcep.

D.B.M

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La Redaction

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