DIG/ Plus prompt les fois précédentes à décliner les offres du Palais du Bord de mer avec la phraséologie pompeuse qu’on lui connait, Jean de Dieu Moukagni Iwangou semble aujourd’hui moins alerte a donné sa position définitive par rapport à la nouvelle offre que vient de lui proposer le pouvoir.
Alimentant ainsi, à juste titre, les rumeurs sur un éventuel volte-face spectaculaire de l’homme qui à titre personnel avait décidé d’introduire un dossier à la Cour pénale internationale (CPI) contre Ali Bongo Ondimba.
Ce jeu de funambule laisse apparaître comme une stratégie du président de L’Union & Solidarité (US) de tâter le pouls de l’opinion nationale avant de se décider d’intégrer ou pas l’équipe d’Emmanuel Issose Ngondet. Au risque dans le premier des cas de perdre toute crédibilité devant une opposition radicale dont il s’est fait le porte-flambeau par ses actions coup de poing.
L’appel de son parti à l’apaisement semble déjà ne surprendre personne quant à son positionnement.
Le champ lexical utilisé par les membres de son parti- sous sa bienveillance dictée- peut, en effet, faire croire, à plus d’un, d’une future collaboration avec « l’ennemi juré » mais avec des garanties dont il serait peut-être encore en négociation.
Moukagni Iwangou a t-il besoin de se parer d’un communiqué plus que confus pour dire si oui ou non il accepte le poste de ministre d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur. Ou par crainte d’une mort politique subite, il a vitalement besoin de préparer son oraison funèbre.
« C’est justement au nom de la Vérité que le Président Moukagni, bien que devenu la cible privilégiée des attaques les plus insensées, prendra toutes ses responsabilités afin de s’exprimer, très prochainement, au peuple souverain, sans fioritures ni esprit de polémique, mais plutôt avec lucidité, franchise et gravité.
À cette occasion, il entend s’adresser à la conscience nationale, en appeler à l’esprit patriotique en vue de provoquer le sursaut républicain, nécessaire à la sortie d’une crise provoquée par ceux qui, hier, n’ont pas hésité à sacrifier l’intérêt général du pays au bénéfice des intérêts particuliers et qui, aujourd’hui, prétendent servir le peuple alors que, dans les desseins les plus inavoués, projettent toujours de se servir du peuple.
En attendant de prendre une nouvelle fois date avec l’histoire, le Président tient à délivrer un message d’apaisement.
À l’endroit des militants et sympathisants US, il appelle au calme et à la sérénité, afin de demeurer unis dans la fierté d’appartenir à un parti politique dont les idées, le combat et le parcours remontent à notre maître, le président Pierre Mamboundou, le héros national.
À l’endroit du Peuple Gabonais, il l’invite à la vigilance, au discernement et à la sagesse qui caractérisent les Peuples matures, prêts à prendre leurs destins en main » indique le porte-parole de son parti Fred Aurèle Zehou Moussock, dans un communiqué daté du 6 mai 2018.
On attend voir…