DIG/ A l’unanimité contre 3 voix seulement, les députés de l’Assemblée nationale de transition ont adopté, le mardi 28 octobre 2025, le Projet de loi de finances (PLF) pour l’année 2026 arrêté en ressources et en dépenses au montant de 7 233,3 milliards FCF (contre 4 204,9 milliards FCFA en 2024)
Le ministre d’État, en charge de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, Henri-Claude Oyima s’est félicité de l’appui et des observations pertinentes des députés.
« Vos observations avisées et vos amendements pertinents ont enrichi le Projet de loi de finances 2026 soumis à votre adoption.
Ils attestent d’un Parlement pleinement investi dans sa mission constitutionnelle, alliant contrôle rigoureux, propositions éclairées et vigilance constante quant à la gestion des ressources publiques », a-t-il indiqué.
Néanmoins, les débats lors de l’adoption du PLF à l’Assemblée nationale ont révélé, indique t-on, un soutien mesuré.
En effet, les membres de la Commission des Finances ont exprimé des préoccupations concernant le paradoxe entre les prévisions de croissance et la stagnation des recettes fiscales.
Dans un résumé délivré au public, Justine Judith Lekogo, rapporteur de la Commission, a mis en lumière des « insuffisances techniques et de cohérence » dans le PLF 2026, appelant à une réévaluation des hypothèses de base sur lesquelles il est construit.
Idem pour Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO, Lionel ELLA ENGONGA et Marcel LIBAMA qui ont rejeté le PLF2026 (lire par ailleurs).
Pour sa part, l’agence de notation Fitch Ratings estime que les ambitions budgétaires du gouvernement — notamment un déficit projeté à 15 % du PIB et une hausse spectaculaire de 570 % des dépenses d’investissement — sont « irréalistes ».
Selon Fitch, ces objectifs seront « empêchés par des contraintes de financement ».
L’agence prévoit plutôt un déficit bien plus modeste (autour de 2 % du PIB) et une croissance économique de 2,6 % en 2026, loin des 7,9 % avancés par les autorités gabonaises.
De plus l’agence juge « peu probable » que le FMI approuve un nouveau programme tant que le Gabon maintient un déficit aussi élevé.



