DIG / La Chambre de commerce internationale de Paris a condamné le Gabon à régler une facture de 24 milliards FCFA à la société Averda, ancien opérateur de collecte des déchets à Libreville, dans le cadre d’un arbitrage international.
Cette somme clôture un litige vieux de plusieurs années, né après la résiliation unilatérale du contrat en 2018 par les autorités gabonaises, qui accusaient l’entreprise de mauvaise gestion.
Pourtant, selon notre confrère Gabon Review, cette décision de payer intégralement la facture intervient alors que des soupçons de corruption pèsent sur l’attribution initiale du marché.
L’enquête menée par la justice gabonaise avait mis en lumière le rôle de l’ancien ministre de l’Intérieur, Lambert Noêl Matha, soupçonné d’avoir favorisé Averda en échange de pots-de-vin.
Ironie de l’histoire : alors que Matha vient d’être blanchi par la justice gabonaise, l’État paie aujourd’hui une facture salée pour un contrat jugé opaque.
Ce règlement relance les interrogations sur la transparence des marchés publics et la capacité du Gabon à défendre ses intérêts face aux multinationales.
