DIG/ De retour de Londres où ils ont obtenu des garanties du groupe Compass sur le paiement des droits légaux des anciens employés de la société d’Eurest Supports Services SA (ESS Gabon), le directeur des Ressources humaines, Romaric Massobidia, et le délégué du personnel Arnaud Mpira, pourraient très prochainement répondre de leurs actes devant les tribunaux, rapporte le journal L’Aube dans sa publication du 7 mai 2018.
En effet, ces derniers sont accusés par les anciens employés de détournement du paiement de leurs droits légaux virés dans un compte séquestre à Bicig au nom de l’épouse du DRH, Ampoumet Ogoula Aymera.
« A leur retour, le DRH et le délégué nous ont dit qu’ils ont pu obtenir quatre mois de salaire au titre de l’indemnité de bonne séparation outre les droits légaux. Mais quand nous avons reçu nos chèques, nous nous sommes rendus compte qu’il n’y avait que deux mois. Même les calculs sur les droit légaux n’ont pas été faits de façon satisfaisante », a expliqué un ancien employé.
Les investigations menées auprès du Palais de justice de Port-Gentil démontrent que cette dernière n’a jamais ordonné l’ouverture d’un compte séquestre.
Tout aurait été mis en place par le DRH et le délégué du personnel sous le contrôle du ministre du Pétrole, indique le journal proche de l’opposition.
Aussi, les 378 anciens salariés d’ESS Gabon ne comptent pas en rester là.
« Après une dizaine d’année au service de Sodexo puis d’ESS, je sors de là avec un chèque d’un million. C’est inconcevable », s’insurge une ancienne employée.
Les anciens employés de Gamba, Rabi et Port-Gentil ont unanimement décidé de porter plainte contre le DRH, Romaric Massobidia et le délégué du personnel Arnaud Mpira pour abus de confiance.
« Nous avons tous les éléments et nous sommes au courant des sommes virées dans le compte séquestre au nom de l’épouse du DRH. Ils devront tous répondre de leurs actes », a indiqué un ancien employé.
Fraîchement reconduit dans le gouvernement Emmanuel Issoze Ngondet III, Pascal Houangni Ambouroue devrait également s’expliquer sur la question, croit savoir notre confrère « L’Aube ».
« Il était à Londres avec eux négocier ce qui a été viré. On doute bien que les deux aient agi sans s’en référer à Houangni Ambouroue. D’ailleurs dès que l’affaire a commencé à faire des vagues, Massobidia et Mpira ont couru à Libreville donner une conférence de presse au nom de tous les anciens employés pour vanter les mérites, qu’eux seuls reconnaissent, à Houangni Ambouroue. Il va sans dire que cela vaut bien une chandelle », a confié un ancien salarié qui, comme beaucoup d’autres, pense que Massobidia et Mpira ne sont que des marionnettes du ministre du Pétrole.
(Source l’Aube)
Brice Gotoa