DIG/ L’affaire Santullo n’a pas fini de hanter les personnalités et responsables administratifs impliqués dans cette vaste opération de corruption, malgré la disparition du patriarche Guido Santullo.
Selon le dernier rapport de la Cour des Comptes, les surfacturations liées aux marchés attribués au groupement Santullo-Séricom s’élèveraient à 33 milliards de francs. Des pertes énormes dans les caisses de l’Etat mais qui auraient servi de pots-de-vin.
« L’audit des marchés exécutés par le groupe Santullo-Sericom a permis de relever les insuffisances et irrégularités ci-après :
− La mauvaise planification des projets
− Les insuffisances dans la passation et l’exécution des marchés
L’audita relevé que l’ensemble des marchés publics passés entre l’Etat et le groupement SANTULLO SERICOM n’a pas fait l’objet d’une programmation budgétaire rigoureuse.
Cette situation a eu pour conséquence le non-respect par l’administration des échéanciers financiers fixés dans le contrat.
En outre, cette programmation budgétaire aléatoire a entraîné des interruptions dans l’exécution des travaux, la signature d’avenants et la livraison des chantiers au-delà des délais contractuels.
Les principales observations faites dans le cadre des conditions de passation et d’exécution des marchés portent sur : le recours abusif à la procédure d’entente directe ; le laxisme dans l’élaboration des cahiers des clauses administratives particulières et des cahiers des clauses techniques particulières ; et l’absence des missions de contrôle technique.
Les insuffisances ci-dessus spécifiées ont eu pour conséquence une surfacturation évaluée à trente-trois milliards trois cent cinquante-quatre millions neuf cent seize mille huit cent trente-trois (38 354 916 833) de francs CFA », indique la Cour des Comptes dans son rapport.