La directrice générale du FMI et ancienne ministre de l’Économie de Nicolas Sarkozy a été reconnue coupable de négligence par la Cour de justice de la République, pour son rôle en 2008 dans l’arbitrage en faveur de l’homme d’affaires Bernard Tapie dans le litige qui l’opposait au Crédit Lyonnais.
Reconduite en février pour un second mandat de cinq ans à la tête du Fond monétaire international (FMI), Christine Lagarde n’est en revanche condamnée à aucune peine. Rien ne figurera sur son casier judiciaire.
La patronne du FMI n’était pas présente pour assister à la lecture du verdict de la Cour de justice de la république ce lundi 19 décembre. Elle risquait jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende.
Les juges l’ont reconnue coupable de s’être « impliquée personnellement dans la décision de ne pas faire recours à l’arbitrage » et de s’être donc rendue « coupable de négligence ayant mené à un détournement de fonds ».
Réunion du FMI
Peu après le rendu du verdict, le FMI a fait savoir qu’il se réunirait probablement ce lundi pour discuter des observations faites par les juges à Christine Lagarde. Celle-ci est quant à elle convoquée par le doyen du conseil d’administration, le représentant russe au FMI Aleksei Mozhin.
Christine Lagarde a la confiance du conseil d’administration, même si légalement, elle ne bénéficie d’aucune immunité. Elle peut donc continuer à exercer ses fonctions tant qu’elle bénéficie du soutien de ce conseil d’administration, dominé par les Européens et les Américains.
(Source : Jeune Afrique)