DIG/ La Banque africaine de développement (BAD) a publié, mardi dernier à Abidjan, son premier rapport sur les Perspectives économiques en Afrique centrale (PEAC), rapporte l’agence Ecofin.
Le document qui présente les prévisions économiques futures des huit pays de l’Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Tchad, Congo, RDC, Guinée équatoriale, Gabon, Sao Tomé-Et-Principe), dresse également un état des lieux de leurs résultats économiques récents.
Ainsi, selon le rapport, l’Afrique centrale a connu une croissance économique très lente entre 2016 et 2017. Pour l’année écoulée, la croissance moyenne de la région était estimée à 0,9% contre environ 0,1%, en 2016.
Le document indique également que le plus gros contributeur de cette croissance économique en 2017 était le Cameroun avec près de 29% du Produit intérieur brut (PIB) régional. Suivent respectivement la RDC (24%), le Gabon (13%), la Guinée équatoriale, le Congo et le Tchad qui ont contribué, chacun, à hauteur de 11% du PIB de la région.
La Centrafrique et Sao Tomé-Et-Principe ont été les derniers du classement, avec respectivement 1,2% et 0,3% de la croissance de la région.
Selon les auteurs du rapport, cette situation s’explique par la baisse des prix des matières premières (desquelles dépendent la majorité des économies de la région), ainsi que par la situation sécuritaire instable dans la zone. L’augmentation des investissements dans les infrastructures, la résilience des secteurs du service et la reprise du secteur agricole ont toutefois stimulé la hausse, quoique faible du PIB régional en 2017.
En ce qui concerne les secteurs porteurs, c’est l’industrie qui participe le plus à l’économie de la région, avec 42% de part du PIB de l’Afrique centrale, contre 41% pour le secteur des services et 17% pour l’agriculture.
Pour 2018 et 2019, la région devrait enregistrer une montée en flèche de sa croissance économique.
Ainsi, la BAD table sur une croissance à 2,4% en 2018 et 3,4% en 2019. Le renforcement prévu des exportations de la zone, impulsé par le rebond de l’économie mondiale, devrait permettre à la région de réaliser cette performance en 2018 et 2019.