DIG/ Malgré l’accélération de leur croissance, ces dernières années, les économies africaines pourraient être plombées par une dette de plus en plus pesante, a indiqué le Fonds monétaire international (FMI), dans son rapport d’Avril 2018 sur les perspectives économiques régionales.
L’augmentation massive des mobilisations financières pour les investissements, à travers les emprunts obligataires, pourrait avoir un effet pervers sur les pays africains.
Les données indiquent, qu’en 2017, les Etats africains ont émis pour 7,5 milliards $ d’obligations souveraines, soit 10 fois plus que l’année précédente. Et cette tendance devrait s’accélérer en 2018. Ainsi, 11 milliards $ d’obligations souveraines ont été émis ou devraient être émis seulement pour le premier semestre de 2018, indique le Fonds.
Cette situation a entraîné un surendettement de plusieurs pays de l’Afrique subsaharienne. Environ 40% des pays à faibles revenus de cette région seraient en situation de surendettement ou à haut risque, a indiqué l’institution.
De plus, les dettes libellées en devises étrangères ont progressé de 40% entre 2010-2013 et 2017, et représenteraient aujourd’hui 60% de la dette publique totale moyenne de l’Afrique subsaharienne.
Aussi, la hausse des taux d’intérêt moyens (4% en 2013 à 12% en 2017) augmente considérablement le coût de remboursement de ces emprunts.
A ce rythme, plusieurs pays africains pourraient se retrouver dans l’incapacité de rembourser les titres émis.