DIG/ Au terme de plus d’une année d’âpres discussions, l’Agence gabonaise de normalisation (Aganor) et la Confédération patronale gabonaise (CPG) sont enfin tombés d’accord sur l’application du Programme gabonais d’évaluation de la conformité (Projec), un document présenté par les opérateurs économiques comme préjudiciable à la relance de l’économie.
Le directeur général de l’Aganor, Abdu Razzaq Guy Kambogo et Alain Bâ Oumar, président de la CPG ont paraphé le 3 novembre 2021, un accord de partenariat.
Lequel permettra dorénavant aux entreprises industrielles membres de l’organisation patronale de s’adresser directement à l’Aganor, et non plus à l’étranger, pour obtenir les certificats de conformité, nécessaires à l’importation des marchandises.
Par cet accord conclu entre les parties précitées, les entreprises industrielles vont désormais faire certifier, localement, les produits importés. Ce qui leur permettra de faire des économies par rapport aux sommes autre fois dépensées à l’extérieur pour obtenir des documents de conformité, a souligné Bertrand Courties, 1er vice-président en charge des normes et de la politique industrielle à la CPG.
Il faut savoir que ce partenariat était voulu par les autorités gabonaises, afin de promouvoir la politique de normalisation du gouvernement. Ce, à l’effet de préparer le Gabon à l’ouverture de ses frontières, dans le cadre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
En effet, avec la Zlecaf, de nombreux produits vont passer les frontières gabonaises dans les deux sens.
« Le fait d’avoir des produits qui soient aux normes internationales sur le marché gabonais sera un avantage pour nos produits à l’export. C’est aussi un avantage pour la protection de ces mêmes produits sur le marché local, puisqu’ils seront en compétition avec des produits qui seront probablement moins en phase avec les normes internationales », a expliqué Alain Bâ Oumar.
Non sans évoquer la mise en place des laboratoires performants pour l’évaluation de la conformité et le développement des compétences dans ce domaine au sein de l’Aganor.
Ce qui, selon lui, permettrait de réduire les délais d’obtention des certificats de conformité.
À en croire Abdu Razzaq Guy Kambogo, la longue période d’échanges était nécessaire.
Car elle a, au finish, permis aux deux parties de s’accorder sur plusieurs points concernant leurs champs de compétences respectifs. En l’occurrence, l’infrastructure qualité, la couverture normative et l’évaluation de la conformité.
À noter que l’accord prévoit que « l’Aganor se réserve le droit de solliciter des analyses supplémentaires sur des marchandises dont la conformité ne serait pas forcément évidente ».