DIG/ Accusé d’immobilisme, de piètre gestionnaire et d’intelligence avec l’Etat pour n’avoir pas pu régler les arriérés de salaires de 8 mois des agents contractuels de l’Etat, le directeur général de l’Agence gabonaise de Presse, Olivier Moucketou a finalement jeté l’éponge le 1er juin 2017.
Après avoir essayé durant 5 ans de redresser une agence nationale devenue pléthorique, moribonde et sans plus grand intérêt pour les médias internationaux, l’ex-patron de l’AGP a aussitôt été remplacé par Fidèle Biteghe, un journaliste, dit-on, chevronné.
« J’ai déposé ma démission, jeudi dernier, auprès du ministre d’Etat, qui en a pris acte. Un nouveau directeur, a par la suite, été nommé, en la personne de Fidèle Biteghe. La passation de service se fera bientôt. Les agents de l’AGP réclament mon départ depuis plusieurs mois, estimant que je ne fais pas bien mon travail. Je n’en pouvais plus d’être pourchassé. Parce que je ne souhaite pas y laisser ma peau, j’ai choisi de me retirer. Je suis à quelques années de la retraite, je veux la prendre dans la sérénité plutôt que sur une chaise roulante, parce que des confrères me font la guerre », s’est-il justifié.
Pour les agents, ce départ est tout simplement un bon débarras.
« La situation n’est pas totalement de sa faute. Comme notre tutelle, le directeur démissionnaire manquait de vision pour l’AGP. Et c’est ce que nous lui reprochions. Le bilan de ses cinq années à la direction de l’Agence est négatif, d’autant que rien n’a été fait pour redresser la structure. Il n’a jamais tenu compte de nos propositions à optimiser le fonctionnement de l’AGP. Nous lui souhaitons bon vent et espérons mieux du nouveau directeur », a indiqué Eric Ulrich M’badibuck, délégué du personnel.