DIG/ Alors que les institutions financières internationales et plusieurs observateurs nationaux ont, maintes fois, alerté le gouvernement sur le niveau d’endettement critique du Gabon, le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba – à contrario de ses ministres de l’Economie et du Budget- vient enfin de prendre la question au sérieux.
Dans son traditionnel discours à la nation prononcé le 31 décembre 2020, le président de la République a indiqué sa ferme volonté de réduire la dette du pays, qui culmine aujourd’hui à plus de 5800 milliards de francs, et de ramener le taux d’endettement à moins de 70 % du PIB.
« En 2021, le Gabon qui jouit d’une solide réputation de solvabilité, entend ramener son taux d’endettement sous la barre des 70% du PIB.
Nous n’avons pas le droit de vivre à crédit sur le dos de nos enfants, de leur transmettre le fardeau de la dette.
Réduire la dette, c’est retrouver des marges de manœuvre pour mieux financer, dès à présent, l’économie, la santé, l’éducation, le social, les infrastructures. Mais c’est aussi offrir aux générations futures un avenir meilleur », a souligné Ali Bongo Ondimba.
Selon le Fonds monétaire international (FMI), dans le scénario de référence, la dette publique du Gabon dépassera le repère de risque élevé et atteindra 75 % du PIB en 2020 et en 2021 du fait de la prise en compte des arriérés intérieurs passés qui ont été validés dans l’encours de la dette en 2019, du creusement des déficits budgétaires et du ralentissement de la croissance.
Toutefois, indique les services du FMI, la dette publique du Gabon sera progressivement ramenée à 60,2 % du PIB en …2025.