DIG/ Il va devoir troquer ses luxueux bureaux de Kalikak pour le bâtiment déjà surpeuplé de Batterie IV.
Après avoir admirablement redressé Gabon Oil Company en proie à de multiples malversations et abus de toutes sortes, Arnauld Calixte Engandji Alandji, comme un soldat, a été envoyé au front dans un ministère qu’on qualifie « à problème » et dont très peu de ministres ont survécu.
Au plus fort de la contestation sociale et des licenciements à répétition dans le secteur privé, notamment pétrolier, Arnaud Calixte Engandji devra faire montre de diplomatie lui qu’on présente comme un « arrogant notoire ».
L’ancien chargé de la Communication de l’Onep va donc retrouver ses anciens collègues mais dans une configuration opposée.
Sa grande connaissance du dossier sera, à coup sûr, un atout majeur dans l’équipe d’Issoze Ngondet III et une bouffée d’oxygène pour le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroué, obligé de jouer les pompiers de service à chaque levée de bouclier du syndicat le plus puissant du pays.
Agé de 41 ans, Arnauld Calixte Engandji Alandji est un ingénieur de production pétrolière formé à l’université de Leeds (Royaume-Uni).
Il a passé 16 ans au sein de Shell Gabon où il a notamment occupé le poste de superviseur des opérations des champs de Gamba, d’Ivinga et de Totou, et du terminal pétrolier de Gamba.
Parallèlement, à partir de 2007, il a été le porte-parole de l’Organisation nationale des employés du pétrole, l’éruptif syndicat du secteur, jusqu’à ce qu’il soit appelé à rejoindre la présidence de la République, en février 2013, en tant que conseiller, puis conseiller spécial, du chef de l’État.
En 2017, l’Institut Choiseul l’a classé parmi les 100 leaders africains de demain à la 18e place continentale.