DIG/ Suite aux incidents à répétition constatés sur la voie ferrée, le secrétaire exécutif de l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF), Prosper Ekomesse, a convoqué, le 16 octobre 2020 à son siège, les responsables de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), pour une réunion de crise.
Cette rencontre, qui se tient quelques jours après le dernier incident de train survenu à la gare de Ndjolé, avait pour objectif de renforcer une coordination transversale de la sécurité, en identifiant et en traitant les sujets d’intérêt commun, ponctuels ou récurrent, concernant la sécurité ferroviaire.
En effet, entre le 11 mai 2020 et le 10 octobre 2020, 5 déraillements de train ont été enregistrés en l’espace de 6 mois seulement. Il était donc question d’harmoniser une stratégie commune entre les deux entités pour résoudre ce phénomène récurrent.
« Parmi les recommandations, la première est celle d’une meilleur surveillance de la voie car nous avons un chemin de fer vieux de 44 ans. Le deuxième aspect que nous avons présenté aux autorités est le programme de remise à niveau qui a été lancé depuis 2017 qui se poursuit », a indiqué Christian Magni, le directeur général intérimaire de Setrag.
Equipements* Cependant, l’ARTF ne dispose pas d’équipements nécessaires pour exercer un contrôle efficace du chemin de fer. Elle se contente des diagnostics à sens unique transmis par la Setrag.
« Nous avons aujourd’hui des difficultés à mieux jouer le gendarme de la voie parce que nous ne disposons pas de la draisine de type EM80 que Setrag possède. Cette draisine enregistre les paramètres géométriques de la voie et donc par conséquent, vous amène à mieux prendre vos décisions sur le contrôle du chemin de fer. C’est un projet que nous avons mis dans notre programme d’investissement », a expliqué Prosper Ekomesse.
Brice Gotoa