DIG/ LA Société commerciale gabonaise de réassurance (SCG-Ré) en partenariat avec le cabinet Deloitte a organisé, le mardi 8 mai 2018 à l’hôtel Nomad de Libreville, un séminaire de formation sur le thème : « Cybercriminalité et cyber assurance« .
Plusieurs professionnels du secteur des assurances, de la finance, et de la sécurité ont pris part à cette formation, dont le but était de les outiller face aux risques de cybercriminalité, auxquels une entreprise ou une administration peut faire face.
« Nous vivons dans l’ère du numérique, un monde où l’internet est devenu une plate-forme nécessaire, voire vitale. L’accessibilité aux services en ligne, les avantages engendrés en termes de temps dans le transfert d’informations et la communication, les gains générés par l’E-commerce, les facilités offertes pour les transactions bancaires sont aujourd’hui au cœur de notre quotidien. Cette évolution de notre culture ouvre la porte à de nouvelles formes de menaces, telle que la violation de la vie privée, le vol des données, le piratage des systèmes informatiques, les escroqueries, les fraudes, ou encore les détournements de fonds » a indiqué le directeur général adjoint de la SCG-Ré, Judicaël Mawi.
D’où la nécessité, selon lui, de « créer, dans le cadre du Gabon, une police d’assurance, des cyber assurances, qui assisteraient les usagers dans la protection de leurs données, mais aussi de leurs droits à la sécurité dans le virtuel ».
Le chef de département juridique de l’Agence nationale des infrastructures numériques et des fréquences (Aninf), Fade Bertony Boudiombio, rassure qu’avec l’adoption, le 23 février dernier, de trois projets d’ordonnances, à savoir le projet d’ordonnance portant réglementation des communications électroniques, le projet d’ordonnance portant réglementation des transactions électroniques et le projet d’ordonnance portant réglementation de la Cyber sécurité et de lutte contre la Cyber criminalité en République gabonaise, le cadre institutionnel permet aujourd’hui au pays de faire face à la cybercriminalité.
« Le Gabon s’est doté d’un arsenal qui permet à l’Aninf de compléter le dispositif sécuritaire avec un dispositif juridique contraignant. Aujourd’hui, les cybers attaquants sont susceptibles de sanctions pénales conformément aux dispositions du code pénal récemment adoptés », a t-il souligné.