DIG/ Son fils incarcéré pour détournements de fonds, sa femme pour blanchiment de capitaux et de nombreux proches pour malversations financières…
Malgré la mise en examen des membres de sa fratrie et de son premier cercle, l’ancien président Ali Bongo Ondimba peut encore couler des jours heureux. Du moins pour l’instant.
Interviewé par RFI, le ministre de la Justice, Paul-Marie Gondjout s’est exprimé sur « l’immunité exceptionnelle » dont bénéficie le chef de l’Etat déchu.
« Le président de la République sortant a été élargi par le Comité de transition et de la restauration des institutions.
Pour l’instant, aucune poursuite n’est engagée contre lui. Si dans le cours des choses, il y a des éléments qui permettent de le faire, à ce moment-là on avisera, mais pour l’instant je pense que rien n’a été engagé contre lui.
Nous n’allons pas focaliser sur une personne mais sur un système qui a mis le pays à sec.
Donc il ne faut pas orienter les choses vers une personne alors qu’il y en a d’autres. Il y a des faits notoires qui ont été mis à jour. De l’argent qui a été retrouvé dans des maisons, de manière indécente.
Il y a la task force pour vérifier un certain nombre de choses sur la dette de l’État et des méfaits qui auraient pu être commis, avec des ramifications au Gabon et à l’extérieur.
Il y aura peut-être évidemment des commissions qui vont être mises en place pour aller rechercher partout où c’est nécessaire tout ce qui aura été fait », a indiqué le ministre.