DIG / Face au retrait croissant des institutions financières occidentales du secteur des hydrocarbures, le Gabon, en synergie avec ses pairs de l’Organisation des Producteurs de Pétrole Africains (APPO), passe à l’offensive.
Le pays affiche une détermination claire : rendre la Banque Africaine de l’Énergie (AEB) pleinement opérationnelle d’ici 2026, un projet estimé à environ 328 milliards FCA.
L’enjeu est stratégique. : À l’heure où les banques internationales, sous la pression des politiques ESG (Environnementales, Sociales et de Gouvernance), ferment les vannes du financement pour l’exploration et la production pétrolière, l’Afrique se doit de créer ses propres mécanismes de financement pour exploiter des ressources jugées vitales pour son développement.
Pour le Gabon, dont l’économie demeure fortement dépendante de l’or noir, cette banque n’est pas une option. C’est une nécessité vitale.
Cette initiative s’inscrit parfaitement dans la doctrine de la transition visant à renforcer la souveraineté nationale sur les ressources stratégiques.
Après avoir repris le contrôle d’opérateurs pétroliers (comme Assala Energy via la GOC), Libreville comprend que la souveraineté sur le capital est aussi cruciale que la souveraineté sur les puits.



