DIG/ Les experts du Comité monétaire et financier de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) se sont réunis, le 10 juillet 2019 à Libreville, en présence du gouverneur de cette institution financière africaine, Abbas Mahamat Tolli.
Sous la présidence de Roger Owono Mba, les experts ont passé en revue les secteurs de croissance dans la sous-région avant d’évoquer les questions liées aux transferts des devises dans la Communauté économie et monétaire d’Afrique centrale (Cemac).
Les entreprises minières et pétrolières ont presque toutes des conventions avec les États qui les exemptent de l’obligation de rapatriement de leurs recettes en devises.
Mais selon la BEAC, les États doivent impérativement revoir leurs codes miniers et des hydrocarbures car ceux-ci n’obligent pas les compagnies à rapatrier les avoirs en devises, précise un communiqué de la BEAC qui suit l’organisme régional chargé des Plans de relance économique de la Cémac (PRE-Cémac) et du FMI.
« Il y a une nouvelle réglementation qui a été mise en place depuis le début de l’année 2019, qui n’interdit pas mais contrôle le mouvement des devises. La vision qui est derrière est qu’il faudrait que les pays de la sous-région profitent au maximum des recettes de ses exportations. Il faudrait que les recettes d’exportations reviennent dans les pays, dans la zone, pour financer l’économie locale. C’est pour augmenter les réserves du Gabon et de la sous-région. Il faut éviter que cet argent reste trop à l’extérieur », a expliqué Roger Owono Mba, ministre gabonais de l’Économie et des Finances.
Les autorités monétaires ont néanmoins introduit des assouplissements : 70 % des recettes d’exportations doivent être rapatriées ; les entreprises pouvant conserver 30 % hors zone.
Brice Gotoa