DIG/ Après avoir fouiné dans les livres de BGFI-Bank-RDC, l’ONG américaine anti-corruption Senty en collaboration avec la plateforme de protecteur de lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAT), aurait découvert que la filiale de BGFI-Gabon continuait d’abriter près de 15 comptes des filiales du groupe Congo Futur depuis 2016. Un groupe financé par les bailleurs de fonds du Hezbollah.
« L’un des plus grands établissements bancaires de la République démocratique du Congo (RDC), dirigé et codétenu par des proches du président Joseph Kabila, a continué d’héberger les comptes de sociétés en lien avec des organisations terroristes », dénonce l’ONG de l’acteur américain Georges Clooney.
Le patron de Senty ajoute que ce groupe se trouve actuellement sous le coup d’une sanction judiciaire infligée par le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain.
Face à cette dérive, l’ONG envisage ouvrir des enquêtes pénales et lancer des sanctions ciblées « afin de protéger l’intégralité du système financier des Etats Unis ».
Face à scs allégations, la BGFI-RDC, a immédiatement pondu un communiqué, en affirmant qu’elle « n’a jamais fait des affaires avec des financiers du Hezbollah, y compris Congo Futur ».
Pour l’établissement bancaire dirigé par les proches du président de la République, Joseph Kabila, il s’agit d’une manœuvre orchestrée par un ancien employé de BGFI-Bank-RDC dépité, et vivant en France avec le statut de réfugié politique.
Cette accusation contre la filiale du groupe dirigé par Henry-Claude Oyima est loin d’être la première.
Déjà dans son rapport d’octobre 2017, l’ONG accusait la filiale congolaise de BGFI-Bank de pratiquer le blanchiment et le financement du terrorisme.
D.B.M